Gestionnaire du domaine skiable de La Toussuire, l’une des six stations composant le domaine des Sybelles, la Soremet s’apprête à écrire une nouvelle page de son histoire.

La Soremet (CA 2021 : 12,2 M€; 17 pers. plus saisonniers) est en discussion avec le groupe Maulin.ski pour une éventuelle prise de participation majoritaire dans deux des autres sociétés de remontées mécaniques du domaine : la Satvac (Le Corbier) et la Samso (Saint-Sorlin-d’Arves), de tailles comparables. « Quand Alexandre Maulin nous a approchés, nous avons été surpris mais l’intérêt de ce rapprochement est évident. La gestion des Sybelles serait encore plus efficiente avec un seul actionnaire majoritaire, notamment pour assurer la continuité du développement, intensifier nos engagements en faveur du climat et de la biodiversité », souligne Gilles Buisson, le Pdg de la Soremet.

Le projet de cession qui doit encore franchir des étapes pourrait aboutir à l’automne. Financé par prêt bancaire et autofinancement, iI passerait par la cession de la totalité des titres détenus par Maulin.ski. Le Pdg du groupe, Alexandre Maulin, et sa famille garderaient une participation symbolique et accompagneraient l’opération dans le cadre d’un mandat social qui lui serait confié par la Satvac.

« Concrètement, il y aurait une première période de transition où rien ne bougerait. Nous n’envisageons pas d’économie d’échelle et souhaitons bien sûr garder l’ensemble des collaborateurs. Les trois sociétés conserveraient leur entité et leur gestion propre », poursuit Gilles Buisson.

Plan d’investissement

Les différents propriétaires des remontées mécaniques de La Toussuire (dont Louis Buisson, le père de l’actuel Pdg) se sont associés en 1972 pour créer la Soremet. Outre le domaine skiable et ses 22 remontées mécaniques, la société est, depuis deux ans, actionnaire d’une résidence de tourisme quatre étoiles, L’Alpaga, offrant une centaine d’appartements et 600 lits à La Toussuire. Elle figure aussi parmi les fondateurs d’une maison des propriétaires qui s’attache à favoriser la rénovation du parc immobilier existant. À horizon 2030‑2031, elle déploiera un plan d’investissement de 25 à 30 millions d'euros portant sur une deuxième télécabine venant prolonger celle inaugurée en 2022, le remplacement d’un télésiège, des travaux de piste et de neige de culture. Au programme encore, le développement d’activités estivales au sommet du Mont Ouillon.

Cet article a été publié dans le numéro 2510 de Bref Eco.