D’ici octobre, la Laiterie Collet prendra possession de sa nouvelle unité de fabrication. Réalisé à proximité immédiate de son siège ligérien de Renaison, cet espace de 6 000 m² représente un investissement de 17 millions d’euros.

Entièrement consacrée aux desserts végétaux à base de laits de coco et d’amande, la nouvelle usine va quasiment doubler la capacité de production de l’entreprise et devrait lui permettre, d’ici trois ans, de parvenir à un chiffre d’affaires de 44 millions d’euros.

Entre 2016 et 2019, la PME familiale a déjà porté ses ventes de 8 à 22 millions d’euros grâce à la croissance de ses trois marchés : les produits laitiers et les yaourts (60 % des ventes) ; les desserts végétaux (30 %) ; les aliments santé (boissons hyperprotéinées, 10 % des ventes). S’est ajouté, en 2018, le rachat du haut-savoyard Baïko (Archamps). Précurseur sur le segment des yaourts sur lit de fruits, cette société, qui bénéficie d’une bonne notoriété, s’était quelque peu endormie et n’utilisait que 50 % de ses capacités de production. « Nous avons accru les volumes, fait un gros travail sur la marque et réactualisé le design des produits. Les références ont également été resserrées autour de trois grandes familles de yaourts : par six sur lit de fruits, par deux en pot de verre et en 350 grammes », indique Jérémy Zeller, directeur marketing.

Un ancrage fort au territoire

Connue régionalement, Laiterie Collet s’est dotée, avec Baïko, d’une marque d’envergure nationale. Mais elle reste attachée à son territoire : « Positionnés sur un segment premium, nos produits sont fabriqués avec du lait acheté au-dessus du prix du marché à des agriculteurs locaux avec lesquels nous travaillons à long terme. Dans le même esprit, nous nous équipons de machines sur-mesure fabriquées par des industriels français », poursuit Jérémy Zeller.

Une philosophie cultivée depuis la création de la société dans les années 1970. À l’époque, Henri Collet avait décidé de travailler le lait de sa ferme pour proposer des produits finis aux consommateurs. À partir de 1995, l’activité s’est fortement développée avec la création d’un site de production de 4 000 m² agrandi en 2018. « Nous conservons l’agilité d’une PME mais notre outil industriel est tout aussi performant que celui d’un grand groupe », sourit Jérémy Zeller. L'entreprise est aujourd'hui dirigée par Éric et Philippe Collet et emploie 100 personnes.

Cet article a été publié dans le numéro 2423 (2 septembre 2020) de Bref Eco.