Le tripoux, façonné à la main, est composé d’une enveloppe en panse d’agneau contenant une farce.
Jean-François Ferraton
Le jour de la signature du rachat d’Uniplanèze, fabricant de plats cuisinés basé à Saint-Flour, ses nouveaux actionnaires annonçaient un investissement de 4,2 millions d’euros *. Le quasi-doublement de la surface des bâtiments (actuellement 2.600 m²) et la modernisation de l’outil de production vont leur permettre d’optimiser la production et d’améliorer le confort de travail de ses 60 salariés.
« Nous pourrons viser une progression annuelle du chiffre d’affaires de 10 % », prévoit Dominique Sabot, directeur commercial d’Uniplanèze et l’un des repreneurs. « Ce projet dormait dans les cartons. Il comprend un volet énergétique, notamment la récupération des calories des eaux de stérilisation », ajoute son collègue, Yannick Rousaire, responsable de la production et également repreneur. À leurs côtés, Vincent Echégut, serial entrepreneur sanflorain et actionnaire minoritaire d’Uniplanèze. « Sans rôle opérationnel dans l’entreprise », demain comme hier, il a été le « détonateur de la décision » de ses associés.
« Voyant la perspective de la vente d’Uniplanèze à un groupe, avec le risque d’un transfert de la production, nous avons voulu assurer la pérennité des savoir-faire, des marques et des équipes », explique Yannick Rousaire qui indique qu’Uniplanèze est née de la reprise, entre 2009 et 2015, de cinq entreprises et marques dont certaines sont quasi-centenaires : Mère Lavergne, Frères Lavergne, Père Jean, Le Planézard et Julhes.
Une future gamme « prestige »
Ses quelque 350 références sont issues de recettes locales améliorées ou réinterprétées et déclinées sous diverses formes. Le produit emblématique, le tripoux, voisine avec les choux farcis et les saucisses aux lentilles blondes, le bœuf d’Aubrac au Saint-Pourçain, la truffade et l’aligot, la potée, des terrines et des veloutés.
« Nous allons accroître les moyens de la R & D pour créer de nouveaux produits, notamment une gamme prestige », annonce Dominique Sabot. La nouvelle politique commerciale vise quant à elle à améliorer la notoriété de l’entreprise et de ses marques et à progresser sur certains marchés, notamment la restauration hors foyer. Cette année, la moitié des 8,3 millions d'euros de chiffre d'affaires a été réalisé en grandes et moyennes surfaces.
* dont 2,9 millions d’euros financés par Saint-Flour Communauté dans le cadre d’un atelier relais.
Cet article a été publié dans le numéro 2476 de Bref Eco.