Damien Bertrand est à la fois expert bénévole au service des start-up et président de BoostInLyon.
A.R.
C'est Damien Bertrand qui a été élu président de l'incubateur. Prenant la succession de Carole Granade, il apporte à l'association et aux start-up son expérience de cadre dirigeant et d'entrepreneur.
« Il est évident que Carole Granade incarnait totalement l’association qu’elle avait créée aussi bien dans son esprit que dans son énergie. C’est donc une lourde charge pour moi de prendre sa succession » concède Damien Bertrand qui vient d’être élu président de l’incubateur-accélérateur BoostInLyon, place Bellecour.
Décédée à l’automne 2016, Carole Granade avait créé BoostInLyon en 2011. L’été dernier, elle avait proposé à Damien Bertrand de devenir l’un des experts bénévoles qui conseillent les start-up. Un rôle que cet homme de 57 ans, diplômé de HEC, assume toujours, s’appuyant sur sa longue expérience au sein d’ETI lyonnaises.
Un parcours de cadre, cadre dirigeant et entrepreneur
La première partie de sa carrière s’est déroulée chez Gerflor qu’il a propulsé à l’international. Après une parenthèse chez Aldès, il intègre GL Events dont il assure la direction générale entre 2002 et 2010. « J’ai passé ma vie dans des entreprises qui avaient l’esprit d’entreprendre ! » lance Damien Bertrand qui a lui-même cette fibre en lui.
Après une tentative avortée en 1996, il parvient à ses fins en 2012 en rachetant le groupe Erba à Lorette (Loire). Cinq entreprises (30 millions d’euros de chiffre d’affaires ; 250 personnes) et deux spécialités : le second œuvre du bâtiment et la maintenance industrielle pour les secteurs pétrole/chimie/nucléaire. Mais les affaires ne sont pas bonnes. Une procédure de sauvegarde est engagée, qui s’achève fin 2015. Damien Bertrand quitte ses fonctions opérationnelles et devient actionnaire minoritaire.
Une réflexion sur la mutualisation des moyens avec l’écosystème
Il s’investit aujourd’hui beaucoup dans les associations (Apprentis d’Auteuil, Entrepreneurs dans la ville…) et travaille à la mission pour des chefs d’entreprise.
En tant que président de BoostInLyon, il s’est fixé plusieurs objectifs : stabiliser l’association après la disparition de sa prédécesseure, renforcer le réseau de bénévoles, allonger le cycle d’accompagnement des start-up de 4 à 6 mois. « Plus tard, je lancerai une réflexion sur la mutualisation des moyens avec l’écosystème et l’amélioration du contenu » conclut-il.
Cet article a été publié dans le numéro 2293 de Bref Eco.