Franck Peiffer, cofondateur de la savonnerie Gaiia dans la Drôme est l'un des nombreux entrepreneurs dont l'accompagnement par l'Adie a permis la réussite d'un beau projet !
Aider les entrepreneurs les plus fragiles à passer le cap de la crise actuelle : c'est l'objectif de l'Adie, l'association pour le droit à l'initiative économique, qui dans la région est fortement mobilisée.
Il y a un an, Florian Barjon créait Butterfly, son activité de conciergerie pour les propriétaires de chalets savoyards, née avec le soutien de l'Adie « et qui depuis marchait très très bien ! » explique celui qui a été frappé de plein fouet par la crise sanitaire… Photographe professionnelle à Lyon, Myriam Vega se bat, elle aussi, pour que sa microentreprise Vega photographie puisse survivre à la tourmente : « L'Adie m'a accordé un prêt de mille euros et une annulation de mes échéances mensuelles… La reprise sera longue et difficile… mais je me suis tellement investie, je n'ai pas envie de laisser tomber ! » lance cette jeune mère de famille.
Coiffure à domicile, épicerie, peinture, plomberie… ils sont des milliers à avoir créé leur entreprise et du même coup leur propre emploi avec le soutien de l'Adie. Depuis toujours, l'association défend l’idée que « chacun peut entreprendre s’il a accès au crédit et à un accompagnement professionnel, personnalisé, fondé sur la confiance, la solidarité et la responsabilité » rappelle Etienne Taponnier, directeur de l’Adie Auvergne-Rhône-Alpes.
Cette armée de fourmis laborieuses est au cœur de la tourmente
A ce jour, 5.000 créateurs bénéficient d’un prêt en cours de remboursement, octroyé par l'Adie Auvergne-Rhône Alpes. « Mais aujourd’hui, cette armée de fourmis laborieuses est au cœur de la tourmente et beaucoup risquent de ne pas survivre sans une mobilisation forte et ciblée » poursuit Etienne Taponnier. Faute de remplir les conditions nécessaires, compte tenu du mode de calcul instauré, une partie importante des plus fragiles ne bénéficie pas des aides d’urgence mises en place par l’Etat.
L’Adie réactive dès le début du confinement
« Dès les premiers jours du confinement, nous avons réagi », poursuit Etienne Taponnier : lancement d'une campagne d’appels téléphoniques assurée par la cinquantaine de salariés de l'Adie et 80 bénévoles « pour étudier, avec nos entrepreneurs, leur situation, les aides potentielles et les encourager à ne pas baisser les bras » ; report sans frais et rééchelonnement des échéances des mensualités proposés à chacun… tandis qu’au niveau national, un fonds de secours d’un million d’euros sur les fonds propres de l'Adie se mettait en place pour financer un dispositif de crédit et couvrir les situations d’urgence.
Vers la constitution d'un fonds de prêts d’honneur remboursables
Aujourd'hui, l'Adie veut accélérer et travaille à « un plan de relance ». Dans la Région, elle participe activement à la constitution d'un fonds de prêts d’honneur remboursables avec l’appui de partenaires publics et privés, aux premiers rangs desquels la Banque des Territoires, le Conseil Régional Auvergne-Rhône-Alpes ainsi que différentes communautés de communes et agglomérations dont Saint-Etienne Métropole qui s'est d'ores et déjà engagée formellement sur la somme d'1,6 million d'euros.
Ce fonds sera instruit par les réseaux régionaux de France Active, Initiative France et de l'Adie. Il permettra d'octroyer aux entreprises de moins de dix salariés, y compris en association ou en autoentrepreneur, une somme d'argent, sans cofinancement bancaire adossé, à taux 0, avec un différé de remboursement… « Ce fonds pourrait être disponible autour de la mi-juin. Et si les estimations sont bonnes, il pourrait mobiliser un montant de 32 millions d'euros et atteindre les 50 millions d'euros » assure Etienne Taponnier.