Pulsalys, Linksium et Clermont Auvergne Innovation créent Manufact’aura qui démarre début 2023.
DR Pulsalys
Avec le nouveau programme d’accompagnement Manufact’aura, Pulsalys, Linksium et Clermont Auvergne Innovation, les trois structures de transfert de technologies d’Auvergne-Rhône-Alpes soutiennent les PME deeptech à enclencher plus rapidement la phase d’industrialisation.
Faire émerger dix champions industriels chaque année, créateurs en moyenne de 45 à 50 emplois, dans les secteurs d’activités porteurs de la région et au plan national, telle est l’ambition de Manufact’aura. « Le rôle des trois sociétés d’accélération du transfert de technologie est d’incuber mais nous pouvons aller encore plus loin, une fois que l’entreprise est créée, explique François Hédé, président de Linksium, la Satt grenobloise, lors du lancement du nouveau programme commun le 23 novembre 2022. L’industrialisation est une phase complexe qui demande un soutien global. Avec Manufact’aura, nous mobilisons le tissu industriel, les pôles de compétitivité, les fonds dont les circuits sont totalement différents de ceux nécessaires à une start-up en démarrage, par exemple, pour monter des dossiers de financement de 5 à 10 millions d’euros. Les 3 Satt s’inscrivent dans une mise en commun des moyens et des carnets d’adresses au bénéfice de la réindustrialisation de l’économie. »
Le programme démarre début 2023. Les trois partenaires, qui suivent des entreprises depuis une dizaine d’années, affirment avoir d’ores et déjà identifié des entreprises matures pour bénéficier de cet écosystème.
Former davantage pour servir l’industrie
En parallèle, d’autres sujets doivent être soulevés pour réussir cette industrialisation ou réindustrialisation. La formation en fait partie. L’industrie exige du personnel qualifié, comme des ingénieurs, mais aussi des opérateurs, des techniciens, des logisticiens, des spécialistes de la qualité… « Le rôle de la Région Auvergne-Rhône-Alpes est d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur à former davantage d’ingénieurs, de titulaires de bachelors… pour fournir, en proximité, des collaborateurs compétents à ces nouvelles unités de production », estime Catherine Staron, vice-présidente déléguée à l’enseignement supérieur, à la recherche et à l’innovation de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La question du foncier, pour implanter physiquement des usines que l’on a petit à petit exclues des villes, voire de leurs périphéries aussi, pour limiter les nuisances aux riverains, se pose forcément. « Nous travaillons avec les collectivités pour identifier des sites en reconversion et des zones à même d’accueillir de telles entreprises », conclut Sophie Jullian, présidente de Pulsalys.