Selon la dernière livraison de l’Observatoire statistique transfrontalier, l’attraction démographique du territoire franco-valdo-genevois (cantons suisses de Genève et de Vaud, départements français de la Haute-Savoie et de l’Ain) ne se dément pas. La population a continué d’y croître à un rythme soutenu, avec 232 000 habitants supplémentaires entre 2006 et 2013, soit + 1,4 % par an (en comparaison : + 0,9 % en Rhône-Alpes, + 0,5 % en France et + 1,1 % en Suisse).
Au 1er janvier 2013, la population y atteint ainsi 2 586 000 habitants.
Economie frontalière
L’économie du canton de Genève est toujours aussi attractive pour sa couronne française : en 2011, on y recense 86 500 actifs frontaliers (résidant en France et travaillant à Genève), soit un effectif en progression de 29,3 % depuis 2006. Ils habitent en quasi totalité en Haute-Savoie (71 %) et dans l’Ain (25 %).
Taux de chômage : l’insolence de la Suisse
Les données du chômage sont révélatrices de la bonne santé économique de la Suisse, sans commune mesure avec ce que l’on connaît en France. Jugez donc. Sur le dernier trimestre 2013, le taux de chômage est de 9,7 % en France métropolitaine, de 8,6 % en Rhône-Alpes, de 7,2 % dans le genevois français (il était de 4,7 % en 2007 !), de 5,5 % dans le canton de Genève, de 5,1 % dans le canton de Vaud et de… 4,1 % en Suisse.
Les constructions de logements toujours nombreuses dans le Genevois français
Conséquence de l’attractivité de la région : le nombre de logements dont la construction a commencé dans le Genevois français reste important en 2013 (4 200 logements contre 1 250 sur le canton de Genève). Toutefois, les ventes réelles de logements neufs y sont en baisse. Les prix, eux, n’ont pas (encore) suivi.
D.D.
@didierldurand