L'abandon du projet de l'A45, annoncée ce mercredi, renforce l'opposition des milieux économiques locaux.
Mardi 10 octobre, le président d’Auvergne-Rhône-Alpes avait rendez-vous avec la ministre en charge des Transports. « Un rendez-vous apocalyptique », selon Laurent Wauquiez qui avait déploré le manque de réponses de l'Etat sur plusieurs dossiers majeurs, en vue de la préparation de la loi de programmation des infrastructures, et en particulier sur les dossiers d’Auvergne-Rhône-Alpes. On ne parle plus du Paris-Orléans-Clermont-Lyon depuis cet été…
L'Etat a tué l'A45
C’est aujourd'hui l’A45 Lyon-Saint-Etienne « que l’Etat a tué », en l’absence de toute autre proposition ou d’itinéraire de substitution ou d’amélioration de la ligne de chemin de fer… Pas de réponse non plus, sur le financement de 200 millions d’euros pour sauver les petites lignes ferroviaires qui sont propriété de l’Etat.
Pas de voies d’accès pour le Lyon-Turin
Concernant les accès au tunnel transfrontalier Lyon-Turin, Laurent Wauquiez a compris que l’on ne ferait non plus les voies d’accès complémentaires à l’ouvrage. « C’est juste une absence de bon sens de construire un tunnel et pas ses accès », a-t-il commenté.
C’est pour cela que le président du Conseil régional a annoncé son intention « de lancer une mobilisation républicaine dépassant les clivages et les partis politiques, avec les acteurs économiques » pour s’élever contre « l’abandon de l’Etat pour les infrastructures de la région Auvergne-Rhône-Alpes ».
La Chambre de Commerce et d'Industrie de Lyon-Métropole, avec l'ensemble des forces vives du bassin Sant-Etienne-Lyon, qualifie cette décision « d'un grand désastre ».