Plus de deux ans après sa présentation, le projet de transport par câble reliant Francheville et Gerland est définitivement abandonné. La question reste entière pour ses alternatives.

C’était l’un des projets emblématiques des nouvelles équipes (municipale et métropolitaine) arrivées en juin 2020 : un téléphérique reliant la colline de Francheville, dans l’ouest de l’agglomération, au sud de Lyon. Au début, on se souvient qu’il avait recueilli une véritable adhésion, aussi bien au niveau des populations que des milieux politiques. Puis le vent a tourné : pétitions, manifestations… la mobilisation a finalement obtenu son rejet : « Il y a une forte opposition des citoyens qui se sont exprimés sur ce nouveau mode de transport. Les conditions ne sont donc pas réunies pour réaliser ce projet », confirme Bruno Bernard, président de la Métropole de Lyon et de Sytral Mobilités, à l’issue de la concertation menée sous le regard de la Commission Nationale du Débat Public.

Vers un recours plus important aux autobus ?

Sitôt annoncé son abandon, le projet (qui représentait un investissement de 160 millions d’euros) a pourtant retrouvé d’un coup quelques défenseurs. Comme l’association « Libre comme l’Air » qui évoque aussi d’autres pistes. Car la question des mobilités dans cette partie de l'agglomération reste entière et il faudra bien désormais trouver des alternatives.

La cinquième ligne de Métro qui, elle aussi, a fait l’objet d’une énième concertation (elle avait déjà fait l’objet d’études sous la précédente mandature) ne semble pas avoir toutes les faveurs. Ses détracteurs mettent en avant son coût (plusieurs milliards d’euros) et ses délais de réalisation. La solution du tram-train de l’ouest lyonnais entre Francheville et Lyon Saint-Paul, nécessiterait elle aussi des investissements lourds (élargissement de tunnel, doublement de voies…). Et elle est sous la compétence de la Région Auvergne-Rhône-Alpes. Il est aussi question d’un tramway enterré sur une partie de son parcours, moins cher que le métro.

Finalement, la solution ne se trouverait-elle pas dans le renforcement de l’offre actuelle des lignes de bus ?