En difficulté sur le dossier de la réforme de la SNCF, Elisabeth Borne n’est pas rentrée de la réunion européenne, qui s’est tenue à Ljubljana (Slovénie) le 25 avril, les mains vides. Le Commissaire européen aux Transports lui a remis une convention de financement d’un montant de 117 millions d’euros, en vue du déploiement du système de signalisation « European Rail Traffic Management System » (ERTMS).
Cette subvention européenne s’inscrit dans le cadre du programme « Mécanisme d’Interconnexion en Europe », pour la période 2014-2020. Cette technologie d’avant-garde va permettre d’accroître les capacités de circulation sur cette ligne à grande vitesse qui est aujourd’hui la plus empruntée d’Europe.
Un tiers du trafic TGV national
Paris-Lyon concentre en effet un tiers du trafic TGV national et accueille en outre de nombreuses liaisons transeuropéennes majeures. Mais, avec 240 trains par jour en moyenne sur le tronçon le plus dense, elle a atteint aujourd’hui les limites de sa capacité. Ce sont 44 millions de voyageurs qui l’ont empruntée en 2017.
L’ERTMS permettra, en particulier, de faire passer la capacité de la ligne de 13 à 16 trains par heure de pointe, avec une régularité améliorée.
Un investissement global de plus de 600 millions d’euros
L’adoption de ce système va s’accompagner d’investissements d’un montant de 480 millions d’euros supplémentaires, supportés par SNCF Réseau. Seront notamment adaptés ou remplacés les postes de signalisation. Les infrastructures seront aménagées à Paris et à Lyon pour permettre l’accueil de trains supplémentaires.
Des actions qui « symbolisent le virage de SNCF Réseau vers un réseau à très haut débit, qui nous permettra d’accueillir plus de trains avec une régularité et des performances renforcées », selon Patrick Jeantet, président-directeur général de SNCF Réseau.