Engagé fin 2019, le chantier de la nouvelle extension de la ligne B du métro lyonnais, entre Oullins et Saint-Genis-Laval dans le sud-ouest de la métropole, bat son plein. Le 2 juillet, le tunnelier avait parcouru 445 mètres.

Cette extension, qui devrait être livrée en 2023, changera la vie de milliers d’habitants du sud-ouest de la métropole qui pourront profiter d’un accès direct et rapide au centre de Lyon (gare de la Part Dieu, Villeurbanne/Charpenne).

Aujourd’hui, la ligne B s’étire sur 7,7 kilomètres, dessert dix stations et s’arrête, côté ouest, à la gare d’Oullins. Les travaux actuels lui permettront d’atteindre, 2,4 kilomètres et deux stations plus loin, Saint-Genis Laval et le pôle hospitalo-universitaire Lyon-Sud (4.000 emplois et 4.500 étudiants). Celui-ci fait d’ailleurs l’objet d’un grand projet d’aménagement urbain à horizon 2035 et sera doté également d’un pôle multimodal (900 places de parking voitures dont 180 équipées en bornes de recharge électrique, 250 places de parking pour vélos, bus). Dès 2023, ce sont 25.000 voyageurs qui sont attendus chaque jour à cette station terminus, selon les prévisions du Sytral (Syndicat des transports de l’agglomération), maître d’ouvrage.

Un monstre mécanique

Le creusement de la ligne est effectué par un tunnelier, monstre mécanique de 2.200 tonnes, aussi puissant qu’un TGV, dont la roue de coupe grignote un tube souterrain de 8,5 mètres de diamètre. Ce « train-usine » de 122 mètres de longueur creuse, évacue les débris et pose les voussoirs préfabriqués qui constituent la paroi interne du tunnel. Arrêté un mois pour cause de Covid-19, il devrait avoir terminé son périple souterrain début 2021. Pour faire fonctionner cette machine énorme et spectaculaire, une vingtaine de salariés se relaient 24 heures/24 et 7 jours/7. Ces travaux de génie civil, auxquels il faut ajouter la construction des stations, s’achèveront en 2021 et laisseront alors la place aux travaux d’équipement des voies (électronique, énergie, etc.).

Le budget total du chantier (tunnel et équipements, pôle multimodal, stations) se monte à 391 millions d’euros. Sur les quatre années de travaux nécessaires, cent entreprises seront intervenues.

Nouvelles rames

En vue de la prochaine mise en service de ce prolongement de la ligne B, en juin 2023, le Sytral a prévu d’investir 140 millions d’euros dans l’acquisition de trente rames nouvelle génération (36 mètres de longueur chacune, pour un potentiel de 325 passagers transportés) qui seront exploitées automatiquement, c’est-à-dire sans conducteur.