Alors que l’Agence de Financement des Infrastructures de Transport (AFIT) vient de signer la convention qui met en place les crédits nécessaires dont Tunnel Euralpin Lyon-Turin (Telt) a besoin, pour 2018, soit 270 millions d’euros, pour la partie transfrontalière, Patrick Mignola, chef d'entreprise savoyard et ex-vice-président du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, en charge des Transports, demande l'union sacrée.
Cette somme allouée par l'Afit représente la part française qui doit être versée chaque année, ce qui réjouit Alain Chabert, directeur général adjoint de Telt. « Pour la première fois, la France va verser de l’argent pour les travaux définitifs de l’ouvrage. Jusque-là, on ne parlait en effet que de travaux de reconnaissance », poursuit-il.
La France s’est engagée, par le traité du 24 février 2015, à financer le Lyon-Turin. Les fonds sont donc réputés disponibles. Mais reste à définir sa programmation. La loi d’orientation sur les mobilités pourrait comprendre un volet spécifique au Lyon-Turin. Mais son examen prévu pour ce printemps n’est pas encore inscrit au calendrier du Parlement.
Appel à l’union sacrée et à l’euro vignette pour financer les accès français au tunnel
En attendant, les partisans du projet s’inquiètent des préconisations du rapport Duron. En particulier, l’ex-vice-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, en charge des Transports, par ailleurs chef d’entreprise en Savoie. « J’appelle à l’union sacrée » s’exprime Patrick Mignola. « Nous aurons le tunnel de base, mais pas les voies d’accès permettant d’y accéder », regrette-t-il, si l'on suit les préconisations du rapport Duron qui les reportent après 2038. « Il faut mettre nos divergences sur les tracés de côté. Je vais proposer aux élus de Savoie, de Haute-Savoie et de l’Isère, l’union sacrée pour trouver une formule nouvelle, comme la mise en place progressive d’une eurovignette qui financerait la transition de la route vers le rail », argumente-t-il.