La démarche commence par une étude géologique dont les premiers résultats sont attendus pour le printemps 2021.
Référencer les vignobles volcaniques internationaux grâce à un label officiel. Tel est le rêve de l’association Vinora, née au début de l’année, dans le Puy-de-Dôme. L’objectif est de donner une reconnaissance et une résonance mondiale à la typicité unique de ce vignoble.
Afficher une garantie pour les consommateurs de l’origine volcanique de ces vins est un chemin encore long à parcourir. La première étape a débuté en septembre par une étude géologique portée par l’association Vinora avec le soutien du département du Puy-de-Dôme et de la Région Auvergne Rhône-Alpes. « Les premiers résultats sont attendus pour le printemps 2021 », espère Pierre Desprat, directeur de la cave Saint-Verny et président de Vinora, à l’origine de la démarche. « Le but est de vérifier qu’un certain nombre d’éléments chimiques et minéraux passent des sols aux vins et apportent une typicité caractéristique aux vins volcaniques », poursuit l’homme qui incarne la filière en Auvergne.
Une meilleure reconnaissance de nos terroirs
Des parcelles de gamay provenant de sols non volcaniques (argilo-calcaires sédimentaires) et de sols volcaniques (basaltes, pierres ponces, pépérites) en Auvergne seront comparées avec une liste de critères stricts. « Avec cette étude, notre cahier des charges va atteindre un 2e niveau, plus exigeant, qui va nous permettre de tracer la voie d’une future labellisation et d’une meilleure reconnaissance de nos terroirs. Les analyses chimiques et les sessions de dégustations tests doivent nous permettre de dresser la liste des critères définissant un sésame officiel pour le vin volcanique », espère le président de Vinora.
Les premiers résultats du printemps devront laisser place à une expérimentation à plus grande échelle, avec plus de vignerons et de parcelles tests et davantage de dégustations professionnelles. L’association espère porter le projet au niveau européen et décrocher le fameux label, gage de visibilité pour le vignoble auvergnat qui fut avant la crise du phylloxéra au XIXe siècle l’un des plus importants en France avec 40.000 hectares de vignes. Aujourd’hui, le vignoble s’étend sur 800 hectares mais il compte bien jouer dans la cour des grands.