Le boitier My Link a été adopté par une soixantaine d'entreprises
Née dans les locaux de la société de sécurité Byblos à Lissieu, la start-up My Angel, dirigée par Lionel Brunnengreber, a récemment emménagé dans la pépinière d’entreprises de Villefranche-sur-Saône. Elle a aussi changé son fusil d’épaule il y a plusieurs mois en modifiant sa cible commerciale.
Conceptrice d’un boitier portatif (My Link) destiné à émettre une alerte en cas de danger pour son porteur, la société My Angel a finalement décidé de se concentrer – pour l’instant – davantage sur les professionnels que sur les particuliers. Sur le créneau professionnel, il existe en effet un filon à exploiter puisque « les employeurs ont des obligations vis-à-vis de leurs travailleurs isolés, indique Lionel Brunnengreber, c’est-à-dire toute personne dont un collègue ne pourrait pas se rendre compte qu’elle présente un problème. On estime que deux millions de personnes sont concernées à cause d’horaires décalés ou de locaux étendus notamment ; et peu de sociétés ont déjà fait le nécessaire pour se conformer à cette réglementation».
Créer une chaine d'alerte
Le boitier (ou un téléphone adapté) permet donc, grâce à un bouton rouge facile d'accès, de contacter un PC sécurité chargé d’identifier le problème afin d’appeler, le cas échéant, les bons services de secours. Dans certains cas, le boitier peut détecter seul une anomalie comme une perte de verticalité ou une absence de mouvement. Il géolocalise la personne en cas d’activation de l’alerte. Ce signal d’alerte est basé sur l’utilisation des réseaux GSM via des cartes sim utilisables dans 180 pays. « En l’absence de réseau, par exemple en sous-sol, on trouve une solution alternative, précise Lionel Brunnengreber. On peut convenir par exemple que le salarié revienne régulièrement en surface pour donner de ses nouvelles. Quoi qu’il arrive, nous créons une chaine d’alerte qui décharge totalement l’entreprise de ce souci».
My Angel a déjà convaincu une soixante de sociétés (la moitié dans le secteur public) comme la SNCF, Vinci, la régie des transports de l’Ain, l’armée, un syndicat de gestion des eaux, l’agglo de Villefranche, la Ville de Paris… qui utilisent le service dans des cas bien différents. La start-up met en avant le prix de son service (500 € pour deux ans tout compris) par rapport à ses concurrents et son service 24h/24.
Levée de fonds prévue en 2017
Pour améliorer ledit service, de nouvelles possibilités seront explorées ces prochaines années : la liaison satellitaire par exemple ou les réseaux basse énergie comme les dispositifs Lora qui se développent rapidement.
En attendant, Lionel Brunnengreber espère lever 300.000 euros en 2017 « pour le BFR, le recrutement commercial et le travail sur la deuxième version du boitier My Link ». Ensuite, il sera temps de développer de nouveaux marchés. L'entrepreneur imagine équiper les sportifs ou les motards par exemple.