Les logements lyonnais se vendent très bien. Revers de la médaille : les prix s'envolent.
FPI
La vente de logements neufs n’a jamais été aussi forte sur Lyon. Mais les prix n'ont jamais été aussi élevés non plus… et cela devrait continuer.
La Fédération des promoteurs immobiliers annonce que les ventes de logements neufs ont crevé le plafond en 2016. Très précisément, 6.726 logements ont trouvé preneurs sur la Métropole lyonnaise, soit 17 % de plus qu’en 2015.
L’essentiel des ventes a lieu évidemment dans le collectif, avec 6.274 appartements (+ 13 %) où les utilisateurs constituent un socle en progression constante (+ 8 % en 2016), notamment en zone de TVA à 5,5 % ; tout comme les bailleurs sociaux (+ 8 %) ; tandis que la demande des investisseurs, plus erratique, a bondi l’année dernière de 19 %, le dispositif Pinel étant toujours plébiscité. Pour comparaison, le niveau de vente était de 2.700 logements lors des trous d’air de 2005 et 2008.
Un stock de seulement six mois
Derrière cette envolée, se cachent quelques paramètres plus inquiétants. Tout d’abord les prix constatés, qui ne cessent d’augmenter. A 4.116 €/m², le tarif moyen est en hausse de 100 € sur un an et de près de 270 € sur deux ans…
Il va y avoir une tension sur le stock qui va faire augmenter les prix
La baisse des taux bancaires a permis aux candidats acquéreurs de concrétiser leurs projets mais que se passera-t-il si les taux remontent, comme annoncé ? D’autant que ces fameux prix devraient poursuivre leur frénésie. Une accélération est constatée depuis cet été en raison de la baisse du stock (qui n’est pourtant, dans l’absolu, pas si bas) « Nous avons beaucoup renouvelé le stock, mais nous avons bien très bien vendu », explique le nouveau président de la FPI, Hervé Simon. « Nous n’avons plus que six mois d’avance sur Lyon et Villeurbanne. Il va y avoir une tension qui va faire augmenter les prix », prévient-il.
S’ajoute une hausse du coût de la construction, prédite par Gérald Fontanel, président de la chambre de construction immobilière de BTP Rhône et Métropole, au regard de la hausse du prix du béton. « Il est urgent de libérer du foncier à Lyon », argumente-t-il à l’endroit des élus. Car, en ce mois de janvier, la demande est toujours forte, ce qui constitue un phénomène très inhabituel en période préélectorale.