En 2021, Neolife a vendu 150 000 m² de bardage.
DR/Neolife
Depuis deux ans, Neolife est sur orbite. La société créée en 2012 par Patrick Marché et Bernard Voisin a passé sept années à convaincre le marché de l’intérêt de son produit et, depuis 2019, la croissance est au rendez-vous. Et s’accélère. Avec désormais de nouvelles ambitions.
Le produit en question est un bardage en bois composite qui se veut écologique et durable. « La matière première, ce sont des déchets forestiers et de scierie », rappelle Patrick Marché. Réduits en poudre, ces déchets sont apportés chez des compounders (l’un à Nantes, l’autre en Allemagne) qui travaillent d’ordinaire des produits pétroliers pour en faire des billes de plastique. Ces compounders vont alors traiter les matières premières pour en éliminer les composants amidonnés et apporter un liant ainsi qu’un colorant. Les billes sont ensuite réceptionnées par des plasturgistes locaux (Isère, Ain, Drôme) pour un processus d’extrusion duquel sortent des lames de bardage qui vont pouvoir s’emboîter comme des legos à fixer sur les murs des bâtiments neufs ou en rénovation.
Toujours plus vert
Pour faire connaître son produit, Neolife travaille auprès d’architectes, promoteurs et poseurs. En 2021, elle a enregistré un chiffre d'affaires de 10,7 millions d'euros (+ 37 % en un an). Ce qui reprénsente 150.000 m² de bardage commercialisés, à 45 % sur du logement collectif, 15 % sur du logement individuel, 15 % sur des bâtiments publics, 20 % sur des bâtiments tertiaires et industriels et 5 % sur des centres commerciaux. Pour Patrick Marché, la demande explose avec les aspirations écologiques et bas carbone. Sa réponse sera prochainement encore optimisée grâce à un liant végétal et un allègement du produit.
Depuis deux ans, la société qui emploie 22 personnes, a implanté des agents commerciaux en Belgique, en Allemagne et en Hollande où la demande est encore plus forte. Patrick Marché s’apprête également à s’introduire en Autriche et en Suisse alors que l’étranger représente déjà 20 % de l’activité de Neolife.
Outre la R & D et l’international, l’entreprise de Champagne-au-Mont-d’Or planche sur un projet majeur qui nécessitera une augmentation de capital : la création de sa propre usine de compounds, en Auvergne-Rhône-Alpes, qui permettra en outre de fournir d’autres industriels. Les études ont débuté et la mise en service pourrait intervenir en 2024.
Cet article a été publié dans le numéro 2495 de Bref Eco.