Ancien banquier, François Fort a créé Opal en 1995. La société vient de fusionner avec sa filiale Demetz et porte dorénavant le nom d’Opal Demetz.
Créée à Lyon en 1995 par François Fort, la société Opal s’est fait connaître avec ses lunettes bon marché fabriquées en Chine et ses lunettes pour enfants aux licences de dessins animés ou de mode. Ces deux piliers sont aujourd'hui rejoints par une fabrication française qui devrait atteindre bientôt un quart des ventes.
Aujourd’hui encore, les lunettes pour enfants représentent 35 % du chiffre d’affaires d'Opal avec des licences comme Avengers, La Reine des Neiges, Star Wars, Tartine et Chocolat… Celui de la lunette à petit prix - souvent la deuxième paire à 1 euro - représente 31 % de ses ventes. Il y a quelques années, Opal a racheté la société Demetz (Val-de-Marne) avec laquelle elle vient de fusionner. Celle-ci est spécialisée dans les lunettes de sport adaptées à la vue (plongée, sport auto, vélo, ski). La marque, qui dispose d’un atelier historique à Villiers-sur-Marne, génère 23 % de l’activité totale. Enfin, depuis 2019, François Fort développe un nouveau concept, toujours en licence de marque (Bérénice, Saint James) : les lunettes fabriquées en France.
Le projet de racheter un fournisseur
Ce créneau représente désormais 11 % des ventes mais l’ambition est de le porter à un quart, sur un marché globalement en progression. Ces lunettes sont fabriquées à Morez (Jura) pour celles en métal et à Oyonnax (Ain) pour celles en plastique. « Nous allons faire grandir les collections et procéder à une opération de croissance externe en 2022 ou 2023 », confie François Fort qui s’apprête donc probablement à racheter son fournisseur pour abaisser le prix final de ces lunettes françaises qui, comme l’intégralité de la production, sont vendues uniquement chez les opticiens (11.000 des 12.500 opticiens de France sont clients).
L'international comme levier de croissance
Cette montée en puissance participera à la croissance globale de l’entreprise qui devrait atteindre 44 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année (40 M€ en 2021 pour 3,5 millions de montures vendues) et vise les 50 millions en 2025. Pour ce faire, François Fort et ses 115 salariés comptent sur la poursuite du développement des petits prix, sur des parts de marché à la hausse auprès des grands comptes pour des lunettes en marque blanche. Mais aussi sur le développement international : Opal a ouvert des filiales au Canada, en Allemagne, en Espagne et en Italie en février et réfléchit au Moyen-Orient. Ou encore sur la transformation digitale car développer l’échange de données informatisées avec les opticiens apportera un avantage concurrentiel.
Cet article a été publié dans le numéro 2490 de Bref Eco.