Depuis quelques mois, la verrerie Verallia et la coutellerie Verdier participent à la fabrication de produits « design et éco-conçus » de la start-up parisienne Gobi.

Créer « des produits inspirés de nos vies quotidiennes qui font du bien à la planète et à ses habitants » : telle est la raison d’être de Gobi qui, depuis un peu plus de dix ans conçoit (avec des designers), fait fabriquer (uniquement en France) et vend des gourdes en verre « designs et éco-conçues ».

En 2010, alors que les objets à usage unique n’étaient pas encore bannis, trois amis d’enfance, « aussi perplexes que furax » face à « l’invasion des bouteilles et gobelets en plastique jetable », créent Gobi. Ils sentent que « le problème est majeur et le challenge pour faire bouger les habitudes pas une mince affaire ». Pour le relever, ils commencent par proposer leurs produits en entreprises. En 2015, ils ont ainsi fourni toutes les gourdes utilisées par les participants de la COP21. Aujourd’hui, Gobi (Paris ; chiffre d’affaires : 3,4 millions d’euros, à + 25 % ; 22 personnes) affirme avoir « transformé les habitudes quotidiennes d'un million de personnes ».

Du verre et des couverts

Le corps de ses bouteilles Indoor est fabriqué dans un verre issu à 60 % de verre recyclé, par l’usine quasi-centenaire Verallia (ex-Saint-Gobain) de Lagnieu (Ain). « Cette fabrication est le fruit d'un partenariat exclusif avec Verallia. Son savoir-faire d’excellence et son ancrage local nous ont séduits. C’est ce qui garantit la qualité et la durabilité du produit final, tout en s’inscrivant dans une logique de circuits courts », souligne Florence Baitinger, cofondatrice de Gobi.

Depuis peu, la e-boutique de Gobi vend aussi des « couverts nomades pour la pause-déjeuner ». Alternative aux couverts jetables en plastique, ils sont « en inox, réutilisables à vie, clipsables dans leur étui poids plume ». Pour les fabriquer, Gobi a choisi la manufacture Verdier (Celles-sur-Durolle, Puy-de-Dôme), une coutellerie familiale qui existe depuis 1859 et est labellisée Entreprise du patrimoine vivant. Ses couteaux sont « reconnus pour leur grande qualité et leur excellence. C’est ce que nous sommes venus chercher pour créer nos couverts : nous les voulions à la fois légers et solides, défi relevé haut-la-main par la coutellerie Verdier ! », poursuit Florence Baitinger.