A 73 ans, Serge Jacquemier s’apprête à passer le relais à Eric Rossi à la tête de Vulli.
Deux années de recherche et développement ont été nécessaires à Vulli pour lancer sa nouvelle collection Klorofil. Inspirée par le cultissime Arbre magique créé en 1975, celle-ci vient d’être distinguée par les magasins JouéClub qui lui ont décerné un J d’or de la création française.
Les jeux Klorofil comptent déjà six familles d’animaux qui évoluent sur différents terrains de jeux (arbre magique, champignon surprise, parc enchanté, bus aventure). « Cette gamme articulée autour de valeurs liées à la nature et aux animaux va nous permettre de toucher un nouveau public, plus âgé que celui capté par Sophie la girafe, notre produit fétiche. Elle sera proposée cette année pour les fêtes de Noël en France puis, à partir de l’année prochaine, à l’international », explique Eric Rossi, qui succédera le 1er janvier 2019 à Serge Jacquemier à la direction générale de la société haut-savoyarde. Arrivé en septembre 2018 dans la société, ce spécialiste du jeu et du jouet - il a notamment travaillé pour le compte de Fisherprice, Tomy, Hasbro - affiche une attirance forte pour l’international.
Une présence dans 80 pays
Fondée en 1945 sous le nom des établissements Vullierme, Vulli était à l’origine spécialisée dans les jouets mécaniques vendus sous la marque Jouet Mont-Blanc. En 1961, elle se positionne sur le marché de la puériculture en créant Sophie la girafe. En 2006, lorsque Serge Jacquemier en prend la direction, elle réalise moins de 4 millions d’euros de chiffre d’affaires et concentre ses ventes sur la France. La stratégie mise en place a consisté à créer, autour d’un objet iconique, une collection complète avec désormais plus de 200 produits vendus dans 80 pays. Aujourd'hui, les 100 salariés de l'entreprise génèrent 30 millions d'euros d'activité.
Des investissements permanents
La PME, dont le capital est détenu à 100 % par le groupe Alain Thirion depuis 1989, a investi environ 10 millions depuis 2006 pour améliorer son outil de production. Pour accompagner sa croissance, elle lance de nouveau des travaux d’envergure sur son siège de Rumilly où 3 millions d’euros vont être investis pour rénover la zone d’entreposage. La construction d’un second site de production est par ailleurs à l’étude
Cet article a été publié dans le numéro 2346 de Bref Eco.