Pascal Lebas, Pdg d’Hills France et de Faab Fabricauto.
Depuis la fin 2015, Faab Fabricauto (Viriat) et Tiflex IM (Poncin) appartiennent à Hills France, filiale de la société Hills (250 salariés) basée à Birmingham (Angleterre) et leader sur son marché intérieur avec 18 millions de plaques minéralogiques fabriquées.
Les deux entreprises de l’Ain réalisent quant à elles 65 % des plaques d’immatriculation en France. Le Britannique et les français avaient l’habitude de travailler ensemble et ont donc opéré un rapprochement.
Faab Fabricauto (CA 2016 : 30 millions d'euros) et Tiflex IM (CA 2016 : 7 millions d'euros) conservent leur identité. La première est le navire amiral de l’ensemble, avec ses deux sites de production (Viriat et Mâcon), ses 150 salariés et une production annuelle oscillant entre 13 et 14 millions de plaques, dont 35 % environ pour l’export.
Sous la gouvernance de son Pdg Pascal Lebas, qui préside aussi Hills France, l’entreprise burgienne veut accentuer ses ventes l’étranger. Elle est déjà bien implantée au Portugal, en Espagne, au Maroc et en Algérie. « Nous espérons multiplier par deux le volume produit pour l’international, soit fabriquer 4 millions de plaques supplémentaires », déclare le dirigeant.
Plaques connectées
Faab Fabricauto a étoffé son service R & D. La société travaille sur de nouvelles plaques connectées, intégrant digicode et hologramme pour les contrôles automatisés (sécurité routière, parkings, etc.). Le marquage sécurisé est aussi un élément de valorisation du produit.
Dans les pays où les normes sont moins drastiques qu’à l’intérieur de l’Europe communautaire, l’entreprise veut aussi lancer des plaques aux graphismes plus soignés. Pour appuyer cette stratégie, la société investira entre 800.000 et 1,5 million d’euros pour renforcer ses capacités d’impression numérique sur l’une de ses deux usines. Les travaux devraient commencer en fin d’année.
Le marché français, « arrivé à maturité » selon Pascal Lebas, offre moins de perspectives. L’instauration de la plaque à vie a supprimé le marché du renouvellement lié aux ventes de véhicules d’occasions. Faab Fabricauto a aussi un autre métier (moins de 10 % du CA) : la fabrication d’imprimés (stickers) pour décorer des voitures (cf. la récente série « Roland Garros » pour Peugeot). Son Pdg entend développer ce marché.
Cet article a été publié dans le numéro 2294 de Bref Eco.