Sans surprise, le tribunal de commerce de Lyon a validé, mercredi 18 juin, l’offre de Cenntro Motors (seul en lice) pour la reprise de la SITL (ex-FagorBrandt). Présent aux Etats-Unis et en Asie, le fabricant américain veut faire du site de Gerland un point d’appui dans son développement sur les marchés européens de la mobilité électrique. Il s’engage à investir 15 millions d'euros dans un premier temps, et quinze autres ultérieurement…
Volet social
Sur le front de l’emploi, ainsi que nous l’avions écrit, si Cenntro Motors s’est engagé à conserver 300 contrats pendant cinq ans minimum (SITL employait près de 400 personnes), seule une quarantaine de salariés va reprendre immédiatement le travail, puisque le repreneur a demandé une période de chômage partiel pendant les trois mois qui suivront la reprise (plus d’une centaine de travailleurs concernés). En outre, l’Etat va porter financièrement un dispositif de formation pour quelque 145 salariés durant 12 à 18 mois tandis que les OPCA (organismes paritaires agréés), la Région et la Direccte (Etat) vont assurer la prise en charge financière des salariés (près d’une centaine) qui atteindront l’âge de la retraite dans les 48 mois, et également de ceux en arrêt maladie et en longue maladie, et ce jusqu’à la fin de leurs contrats.
Pluie de réactions
En outre, l'offre de Cenntro était également conditionnée au rachat du terrain de l'usine, toujours propriété de FagorBrandt, par le Grand Lyon, avec l’aide de la Région. Dans des communiqués de presse respectifs, les deux collectivités se sont réjouies de la décision du tribunal au sujet de cette offre "qui préserve les emplois et développe une industrie d'avenir", indique ainsi la Région.
Le 10 juillet prochain, le Grand Lyon présentera en bureau une décision visant au rachat par la Communauté urbaine de la partie sud du site SITL auprès de FagorBrandt, pour "une mise à disposition auprès de Cenntro sous forme de bail (…) Ce rachat se fera avec le concours financier de la Région Rhône-Alpes", est-il précisé.
Enfin, le ministère de l’Economie, qui soutenait depuis plusieurs semaines ouvertement l’offre de Cenntro, "accueille avec satisfaction la décision du tribunal", mais promet néanmoins d’"être vigilant quant au respect des engagements du repreneur, en matière industrielle, comme en matière sociale".
N.L.