Le robot XuP-Steri est équipé de lampes UV-C pour la désinfection des lieux publics.
En mars 2018, le spécialiste de la robotique collaborative Meanwhile dévoilait lors du salon Global Industrie à Paris son premier robot, L’Original. Deux ans plus tard, sa gamme s’est étoffée autour de trois marchés.
Meanwhile travaille maintenant avec les établissements de santé (transport du matériel hospitalier), les établissements recevant du public et l’industrie manufacturière. Dans ce dernier domaine, l’équipe de Meanwhile a récemment retrouvé ses ateliers pour livrer deux robots à l’équipementier automobile Jtekt. Celui-ci avait été le premier à lui commander un Agilog, un robot manutentionnaire qui assure les livraisons de pièces de rechange sur son site dijonnais. Les nouvelles machines qui lui seront livrées appartiennent à la deuxième génération, « avec de nouvelles fonctionnalités », précise Sacha Stojanovic, fondateur de la jeune entreprise lyonnaise. A ce jour, Meanwhile a vendu neuf robots. Une des dernières livraisons a concerné un grand restaurant d’entreprise où « le robot assure le lien entre la cuisine et la salle des repas », explique le dirigeant qui, outre le développement commercial de son entreprise, poursuit la R & D avec ses dix collaborateurs, profitant de son implantation sur le campus de l’Insa (Insavalor en actionnaire de la société, N.D.L.R.).
Un robot désinfectant en préparation
Depuis le mois de janvier, avant que n’éclate la crise sanitaire liée au Covid-19 en France, Meanwhile travaille sur un robot mobile désinfectant. Le XuP-Steri s’intéresse ainsi aux lieux recevant du public tels que les centres commerciaux, les gares, les stations de métro. Il est équipé de lampes UV-C permettant de réduire la propagation des micro-organismes infectieux dans l’environnement. « Mais attention !, précise le chef d’entreprise, le robot ne remplace pas le geste du nettoyage ; il intervient après. Il est complémentaire et ne doit pas être utilisé en présence de quelqu’un. » Meanwhile discute ainsi avec des sociétés de nettoyage qui pourraient, par exemple, faire fonctionner le robot autonome la nuit. La start-up cherche également des partenaires pour financer la preuve de concept.
Cet article a été publié dans le numéro 2415 de Bref Eco.