A l’occasion d’Eurobois, salon des équipements et des techniques de la transformation du bois qui se déroule du 15 au 18 novembre à Eurexpo Lyon, la filière bois a dressé, chiffres à l'appui, un état des lieux de ce secteur au sein de la nouvelle région.
En Auvergne-Rhône-Alpes, la forêt couvre 2.5 millions d’hectares soit 36 % du territoire (la moyenne nationale se situe plutôt autour de 30 %). Cependant, note Marinette Feuillade, déléguée générale de Fibra (Féderation forêt-bois Rhône-Alpes) pointant du doigt une spécificité notable du territoire : « Ces forêts sont très morcellées. Elles appartiennent à des propriétaires privés dans 80 % des cas ». On dénombre ainsi quelque 670.000 propriétaires dont 400.000 possèdent une parcelle de moins d'un hectare.
L'objectif 2020 pour la région est de 6 millions de m3 récoltés
A ce très grand morcellement de la propriété privée s'ajoute un autre frein à la récolte du bois, à savoir les contraintes techniques liées à la montagne. Résultat : la région est bien la première de France en volume de bois sur pied mais seuls 60 % du bois sont récoltés (soit 5 millions de m3).
Première région française de transformation du bois
Côté emplois, la filière est importante : la région recence 18.000 entreprises majoritairement de petites tailles et quelque 60.000 emplois (dont 40.000 pour Rhône-Alpes). Auvergne-Rhône-Alpes est en outre la première région française de transformation du bois. La première transformation se caractérise par un nombre important de scieries - elles sont 400 au total - dont seize réalisent 50 % des volumes produits en région. « Ce secteur, qui emploie 1.600 personnes, est en peine restructuration, avec une forte industrialisation des grosses entreprises et la disparition annoncée des plus petites entités », analyse Marinette Feuilade.
Le secteur de la construction en tête
L’essentiel des emplois se concentre dans les métiers de la seconde transformation, avec le secteur de la construction qui tire l’ensemble de la filière : « En Rhône-Alpes, 18.5 % des maisons individuelles sont bâties en bois contre 11 % nationalement », précise Marinette Feuillade. Enfin, la région se distingue également par une activité très dynamique en matière de bois énergie, conclut-elle.