Timothée Coisne a accueilli Emery Jacquillat sur le site de Flaviac pour le Camif Tour.
P.-M. V.
« Nous sommes en ordre de marche et montons progressivement en charge. » C’est en ces termes que Timothée Coisne, le président de Secondly Sud-Est, accueillait récemment à Flaviac une délégation de Camif-Matelsom conduite par son dirigeant Emery Jacquillat à l’occasion du 5e Tour Camif-Edition.
La société ardéchoise fournit en effet au spécialiste de la vente en ligne d’équipements durables de la maison, les mousses des matelas commercialisés à partir de ce mois-ci sous la marque Camif Edition. Un contrat qui constitue une marque de confiance et s’inscrit dans la montée progressive en charge de l’entreprise de Flaviac. Cette dernière avait en effet connu des déboires seulement quelques mois après sa création en août 2016, consécutive à la reprise du fonds de commerce d’Ecoval (groupe Cauval) et du site de Flaviac avec 18 personnes. Confrontée à une importante baisse des commandes, elle avait été mise en redressement judiciaire le 28 juin 2017. « Depuis, nous bénéficions d’une période d’observation dont nous devrions sortir en décembre prochain », précise son dirigeant.
Un métier qu'il a fallu inventer
L’entreprise a en effet retrouvé son équilibre – elle prévoit cette année des bénéfices et un chiffre d’affaires d’1,5 million d’euros (avec 13 personnes) - et a trouvé son modèle économique dans un métier qui n’existait pas au début de la décennie : « Jusqu’à récemment, les matelas étaient simplement enfouis alors que près de 100 % de leurs composants sont recyclables. Nous nous inscrivons dans le cadre de la REP ameublement (Responsabilité élargie des producteurs) et de la filière pilotée par l’éco-organisme Eco-mobilier », ajoute le président de Secondly Sud-Est.
Il fonde son modèle sur trois piliers : le démantèlement des matelas, la transformation de matières en plaques de mousse (son objectif premier) et la fabrication de matelas. Son contrat avec Eco-mobilier lui fournira cette année environ 100.000 matelas dont les matières ont vocation à être décontaminées puis séparées et à aller, pour certaines, chez des opérateurs spécialisés.
Le textile, le latex et le polyuréthane pourront être transformés en granulats et fibres avant de devenir des plaques de mousse. Ces dernières vont ainsi pouvoir servir à la fabrication de nouveaux matelas par des industriels ou par Secondly Sud-Est elle-même sous sa propre marque Texalatt.
Cet article a été publié dans le numéro 2337 de Bref Eco.