Condat a investi 5 M€ dans la construction d’un nouveau bâtiment pour son pôle santé-beauté à Chasse-sur-Rhône.
Spécialiste des lubrifiants industriels depuis 160 ans, l’entreprise familiale Condat connaît, depuis plusieurs années, une croissance rythmée marquée notamment par des acquisitions en France et à l’international.
La dernière acquisition en date remonte à avril 2016. Sa filiale Condat Do Brasil a procédé au rachat de l’un de ses concurrents locaux, la société Lorga, active dans le travail de métaux. Un nouveau site a été construit et accueille désormais une cinquantaine de collaborateurs. L'implantation américaine a également fait l’objet d’une modernisation : « Nous sommes dans les métiers de l’industrie lourde et investissons en conséquence, soit environ 10 millions d’euros par an », explique Claude Bercq, Pdg du groupe indépendant dont la croissance est principalement tirée par l’export où il réalise 70 % de son chiffre d’affaires.
Un nouveau site pour le pôle beauté et santé
En France, Condat a poursuivi sa diversification dans le domaine de la beauté. Le groupe a racheté, en septembre 2015, le distributeur grenoblois de produits parapharmaceutiques PharmUp, lui permettant de mettre la main sur une force de vente dédiée avec 35 personnes et, du même coup, d’avoir des marques « santé » en portefeuille. « De pôle beauté, nous sommes passés à un pôle beauté et santé qui travaille sur des produits naturels et bio », explique Claude Bercq, Pdg, qui a décidé de regrouper cette activité à Chasse-sur-Rhône. 5 millions d’euros viennent ainsi d’être investis pour doter ce pôle d’une usine de 1.800 m², de 900 m² de bureaux et de 1.400 m² pour le stockage. Les salariés du laboratoire Sicobel, à Dardilly, société rachetée par Condat en 2014, rejoindront le site isérois dans l’été.
Nécessaire innovation
Pour cette discrète ETI (170 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2016 pour 636 personnes), l’innovation, en lien notamment avec les évolutions réglementaires, reste le nerf de la guerre : « Côté lubrifiants, 20 % de notre chiffre d’affaires sont réalisés avec des produits de moins de trois ans » poursuit son dirigeant qui a tôt fait de faire travailler les services R & D et marketing ensemble. Une recette qui semble porter ses fruits.
Cet article a été publié dans le numéro 2296 de Bref Eco.