A la tête de Kem One depuis 2013, Alain de Krassny a réussi à redresser les comptes.
Kem One repart à l’offensive. Le deuxième producteur européen de PVC va s’investir dans la construction d’une usine près de Chennai en Inde dans le cadre d’une joint-venture avec le fabricant de PVC indien Chemplast Sanmar. Un investissement de 48 millions de dollars dédié à la fabrication de polychlorure de vinyle surchloré (PVC-C).
Le groupe français fournira la technologie de cette unité d’une capacité de 22.000 tonnes destinées au marché indien où la demande de PVC-C est en forte expansion, notamment dans le secteur du bâtiment. Le PVC surchloré est principalement utilisé, en substitution du métal, dans la fabrication de tubes et raccords pour les réseaux d’eau qui nécessitent une bonne résistance à la température, à la pression et aux traitements chimiques.
Modernisation de l'outil industriel français
Kem One engage par ailleurs un nouveau plan triennal d’investissement pour poursuivre la modernisation de son outil industriel en France. Ce programme comprend la conversion de l’électrolyse de l’usine de Fos-sur-Mer pour un montant de 80 millions d'euros, la fiabilisation des installations industrielles et la formation du personnel à raison de 30 millions d'euros par an.
A l’étude, la construction d’un terminal de stockage à Fos pour sécuriser les approvisionnements d’éthylène. Une décision sera prise cette année par rapport à cet investissement de 70 millions d'euros.
Ces trois dernières années, le groupe repris en décembre 2013 par Alain de Krassny avec le fonds d’investissement OpenGate, a investi 250 millions d'euros, dont 160 millions d'euros dans le remplacement des unités d’électrolyse de Lavera (Bouches-du-Rhône).
Retour aux bénéfices
En 2016, Kem One (1.300 personnes) est redevenu bénéficiaire avec un résultat opérationnel d’un peu plus de 10 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 800 millions d'euros. Le producteur de PVC, de soude et de chlore, a bénéficié d’une conjoncture favorable (cours du dollar élevé, prix du pétrole bon marché, fermeture de sites industriels concurrents) et du redémarrage de l’activité dans le bâtiment, principal débouché pour le PVC, et de développements dans l’automobile et l’emballage.