A double étage, le dispositif de traitement associe injection de chaux et charbon actif.
SGL Carbon, qui exporte 85 % de sa production, est un des principaux fabricants mondiaux de produits à base de carbone et de graphite de synthèse. Sa bonne santé financière lui a permis d'investir pour réduire son impact environnemental.
Positionné sur des marchés en croissance comme l’énergie verte, les Leds ou les batteries lithium-ion, SGL Carbon a enregistré une forte progression de son chiffre d’affaires, passé de 51 millions d’euros en 2016 à 65 millions en 2017. Ce bon niveau d’activité a favorisé les investissements réalisés par le groupe de Passy pour réduire son empreinte environnementale dans une vallée qui subit une pollution importante. « La réduction de nos émissions est, avec la santé et la sécurité au travail d’une part, la maîtrise de nos consommations énergétiques d’autre part, l’un de nos axes prioritaires d’action. Nous respectons bien évidemment les seuils fixés par la préfecture », indique Serge Paget, son directeur.
Accélération des investissements
Depuis 2005, SGL Carbon, qui emploie 223 personnes, a investi 12,6 millions d’euros dans la mise en place de systèmes de traitement de ses rejets. Pour s’adapter aux nouveaux seuils qui lui sont imposés par un arrêté préfectoral datant du 26 janvier 2018 durcissant ses obligations, il annonce une accélération de ses investissements. Sur la période 2018‑2019, l’industriel consacrera 2 millions d’euros pour réduire ses émissions diffuses de polluants qui n’étaient, auparavant, pas prises en compte. Des campagnes de mesures ont été effectuées en 2018 afin d’en identifier les causes. Leurs résultats ont été transmis aux autorités ainsi qu’un plan d’actions dont l’objectif est de réduire de 40 % les émissions sur l’ensemble du site.
Les efforts portent sur la maintenance, la modification de certains procédés de fabrication, l’installation de filtres ou encore l’obturation d’ouvertures. Des contre-mesures réalisées avant fin 2019 sur les bâtiments émetteurs permettront d’évaluer les progrès réalisés.
Moins de fumées et moins d'odeurs également
La société présidée par Werner Zimmer investit par ailleurs 4,5 millions d’euros pour traiter les fumées issues de la graphitation. Subventionnés à hauteur d’1,1 million par la Région, le Département et la Communauté de communes Pays du Mont-Blanc, les travaux ont été réalisés durant l’été 2018. L’ambition est de réduire de 40 % les émissions, en supprimant, au passage, les gaz malodorants qui incommodaient parfois les riverains.
Cet article a été publié dans le numéro 2354 de Bref Eco.