La statue monumentale de Daniel Mesguish symbolise la dimension design et artistique de Steel.
D.M.
L’ouverture au public et l’inauguration du retail park stéphanois Steel, initialement prévues le 13 mai 2020, et reportées pour cause de Covid, ont finalement eu lieu mi-septembre. Un projet géant qui n'est pourtant pas le plus grand de la foncière Apsys.
Mercredi 16 septembre, quelques semaines seulement après que le Premier ministre Jean Castex a envoyé aux préfets une circulaire les invitant à « faire usage des pouvoirs dont vous disposez pour lutter contre l’artificialisation des sols générée par les équipements commerciaux soumis à autorisation d’exploitation », Steel était inauguré à Saint-Etienne. Présenté par Maurice Bansay, le président de la foncière Apsys qui porte le projet, comme « le plus grand retail park qui ouvrira en France en 2020 », il représente 70.000 m² de bâtiments, dont 52.500 m² de surfaces de vente. Avec un objectif affiché de « cinq millions de visiteurs durant la première année d’exploitation » par le directeur du site, Josselin Durand.
Craintes sur l’équilibre commercial stéphanois
Quelque 800 personnes travailleront dans cet espace commercial et de loisirs qui représente un investissement de 200 millions d’euros, dont 150 millions pour le promoteur qui a annoncé « un taux de commercialisation de 97 % ». Parmi les 70 magasins, avec des grandes surfaces telles que Leroy-Merlin (14.000 m²), Decathlon ou Boulanger, figurent 17 établissements de restauration, le site étant accessible au public de 10 heures à 20 heures.
L’ouverture intervient dans un contexte où les commerces du centre de Saint-Etienne voient leur fréquentation baisser depuis des années. Ce qui alimente la crainte que Steel, qui doit par ailleurs réduire l’évasion commerciale du bassin stéphanois vers la métropole de Lyon (évaluée à plusieurs centaines de millions d’euros par an), ne porte le coup de grâce à une partie d’entre eux.
Un centre commercial en Isère
Apsys, qui a déjà ouvert un retail park en périphérie de Valence en 2014, avait la même année essuyé un refus catégorique du maire de Roanne, Yves Nicolin, d’en installer un en périphérie de sa ville. En Auvergne-Rhône-Alpes, il a commencé la construction du centre commercial Neyrpic, à Saint-Martin-d’Hères (Isère), représentant un investissement total de 220 millions d’euros, qui doit être terminé en 2023. En juin, le tribunal administratif de Grenoble a débouté des militants en lutte contre le réchauffement climatique qui tentaient d’obtenir un arrêt des travaux.
Apsys a cinq projets en cours dont Solferino à Paris, Saint-Jean à Bordeaux et Neyrpic à SaintMartin-d’Hères. Le groupe a 35 actifs sous gestion en Pologne et en France, dont 23 en patrimoine.
Cet article a été publié dans le numéro 2426 de Bref Eco.