Le record était annoncé et il a été concrétisé. Après un repli l’année dernière, le distributeur lyonnais de matériel informatique et high-tech signe son retour avec une croissance de 46,8 % qui n’est pas le seul fait de sa récente acquisition puisque, à périmètre constant, la progression atteint 25,4 %.

L’année dernière à cette époque, le chiffre d’affaires de LDLC était passé sous la barre des 500 millions d’euros. Le groupe temporisait en rappelant que le 1er semestre 2019/2020 avait été impacté par des effets négatifs du repositionnement stratégique de l’offre de sa filiale Materiel.net ; et que le dernier trimestre avait fait les frais du confinement (boutiques fermées, entreprises à l’arrêt). A la barre de l’entreprise, la famille La Clergerie se montrait cependant satisfaite d’avoir retrouvé la rentabilité et se montrait optimiste : l’entreprise affichait des fondamentaux très forts et venait de racheter le concurrent TopAchat.

Tous les canaux progressent

Cet optimisme était de raison. De nouveaux besoins et de nouvelles habitudes sont nés de la crise sanitaire. Dès la fin 2020, LDLC annonçait des performances jamais vues qui se sont confirmées à la fin de son exercice, fin mars. Au final, les ventes atteignent cette année 724 millions d’euros, en croissance de 46,8 %, toutes les activités et tous les canaux contribuant à la progression.

Sur l’exercice, les activités BtoC progressent de 62,6 % (+30 % à périmètre constant) avec un chiffre d’affaires de 526,2 millions d’euros, contre 323,6 millions l’an dernier. Avec une forte reprise, les activités BtoB 2020-2021 s’établissent à 185,9 millions d’euros, en progression de 14,6 %.

Les autres activités totalisent un chiffre d’affaires annuel de 12 millions d’euros, contre 7,5 millions en 2019-2020. Cette progression de 59,6 % est due au succès rencontré par L’Armoire de Bébé. L’enseigne dédiée à l’univers de la puériculture réalise un chiffre d’affaires annuel de 7,8 millions d’euros, en hausse de 150 %.

Un EBE de 69 millions d'euros

La progression de l’activité est suivie par celle de la rentabilité. L’excédent brut d’exploitation devrait être multiplié par quatre pour tutoyer les 69 millions d’euros. La société vient de passer aux 32h et il sera intéressant d’observer l’évolution de cette rentabilité.

Le groupe se montre en tout cas confiant pour l’exercice qui s’ouvre et prépare l’avenir. Il vient en effet de signer un bail pour occuper prochainement un entrepôt d’environ 28.000 m², en remplacement de sa structure logistique existante de 21.000 m² dans la région lyonnaise. Ce nouvel entrepôt, en construction, devrait être opérationnel sur l’exercice 2022-2023.