Jérôme Riff réfléchit à la meilleure allocation des investissements pour rénover Alpexpo à Grenoble.
V.R.
Jérôme Riff a pris les commandes d’Alpexpo (Grenoble) en octobre dernier et le relais des mains de François Heid… au pire moment. A lui de mener le bateau dans la tempête.
« Il nous faut d’abord traverser cette tempête de la Covid qui n’en finit pas, avec une absence totale de prévisibilité et une interdiction de rouvrir nos structures », martèle le nouveau directeur général. En 2019, l’entrée au capital de la SPL Alpexpo de Grenoble de la Région Auvergne-Rhône-Alpes à hauteur de 51 %, aux côtés de Grenoble-Alpes Métropole, de la Ville de Grenoble et du Conseil départemental de l’Isère, avait permis d’acter un plan d’investissement de 26,1 millions d’euros. Celui-ci porte en priorité sur la réhabilitation des espaces d’accueil de congrès et séminaires que sont Alpes Congrès, l’Espace 1968 et la passerelle les reliant. Il concerne aussi une partie du Hall Jean Marandjian, ainsi que la salle de spectacles le Summun.
La Covid-19 et l’agenda politique chargé (élections départementales et régionales à venir) semblent avoir mis une chape de plomb sur l’avenir du site. Jérôme Riff et son équipe travaillent néanmoins à maintenir en vie des espaces immenses, déserts et froids.
La priorité, c’est de gérer le moral des troupes et de se préparer à la reprise
Alors que les travaux d’amélioration technique sont engagés au Summum, Jérôme Riff avance sur d’autres sujets, comme la mise en conformité avec le code des marchés publics, la modernisation ou la conduite des travaux avec « une réflexion sur la meilleure allocation des investissements pour rénover le parc ».
Mais lorsque Jérôme Riff vous accueille, on comprend vite que le vrai défi, aujourd’hui, est ailleurs. « La priorité, souligne-t-il d’emblée, c’est de gérer le moral des troupes et de se préparer à la reprise. » La moitié des 31 salariés est en activité partielle depuis plus d’un an alors que le calendrier de cette reprise tient de la voyance. Qu’à cela ne tienne. Dans les murs d’Alpexpo, les neurones s’agitent et travaillent sur les services digitaux. La stratégie commerciale est actualisée, les missions réajustées en fonction des compétences. « Traverser la tempête » et en sortir vivant.
BIO EXPRESS
1970 : Naissance à Valenciennes (Nord)
1992 : Master en économie, MSG Marketing & Finance Paris-IX Dauphine
1993 : DESS Marketing & Finance, à l’IAE Aix-en-Provence
2005 : Responsable des ventes Europe pour Daniel Roth & Gérald Genta Haute Horlogerie
2010 : Brand Management de l’Europe et de l’Asie pour De Grisogono
2015‑2020 : Consultant et responsable marchés export pour des marques de produits haut de gamme et de luxe dans l’horlogerie, la maroquinerie, la décoration intérieure.
Cet article a été publié dans le numéro 2450 de Bref Eco.