Pour les mois de mars, avril et mai, près d’un million d’euros de chiffre d’affaires s’est évaporé pour Standpub.
Faust Favart
Fabricant d’éléments modulaires pour l’évènementiel, Standpub a pu bénéficier, dans le cadre du nouveau Prêt Garanti par l’Etat, d’une ligne de crédit auprès du Crédit Coopératif qui signe là sa première opération du genre à l’échelle nationale.
Le dirigeant de la société Standpub, Tristan Péri, ne tarit pas d’éloge sur la réactivité de sa banque historique. Quelques heures après avoir passé les portes du centre d’affaires de Grenoble-Mistral, le dossier du Prêt-Covid-19 était bouclé et validé. « Nous ne voulions pas être à court de liquidités pour le redémarrage de notre activité. Notre secteur est lourd en termes d’engagement financier car nous devons faire des avances de frais importantes. » Standpub est installée sur l’événementiel : l’entreprise fabrique des éléments sur mesure comme des stands pour les salons, des showrooms, des kiosques éphémères pour le commerce.
Préparer le redémarrage
Annulations en rafale d’événements, comme les salons du livre de Paris et de Bologne où Standpub devait accompagner l’éditeur grenoblois Glénat, du JEC (Composites), report du SITL (transports)… Bref, une vraie claque ! Pour les mois de mars, avril et mai, près d’un million d’euros de chiffre d’affaires s’est ainsi évaporé et les 300 000 euros prévus en juin risquent de suivre le même chemin. Standpub dispose d’une trésorerie suffisante pour supporter ces pertes, mais pour la suite, les fonds risquaient de manquer. Car l’entreprise se retrouve avec du matériel inutilisé voir inutilisable, qui l’oblige à immobiliser près de 400 000 euros.
Afin de préparer le redémarrage du marché de l’événementiel, la solution a donc été trouvée avec la banque historique de l’entreprise intégrée au holding familial Les Architectes de l’Ephémère. « Le Crédit Coopératif a un fonctionnement stable qui permet de parfaitement se connaître », souligne Tristan Péri. Une relation qui facilite les choses en période de crise.
Cet article a été publié dans le numéro 2409 de Bref Eco.