Avec sa levée de fonds, le groupe Burby's entend notamment élargir sa gamme. Un 4 X 4 électrique, le JumMoke, devrait sortir début 2019.
A.R.
Initialement distributeur de golfettes électriques chinoises, le groupe de Villefranche-sur-Saône relance la marque Mini Moke en version électrique. Il compte lever 4 millions d’euros en bourse pour établir la production en France et lancer une offensive marketing mondiale.
L’entrepreneur Jean-Christophe Burnichon distribuait depuis 2005 les véhicules électriques du groupe chinois Eagle : une gamme de golfettes étoffée depuis par de petits bus électriques et des véhicules de transport de marchandises. Avec l’arrivée dans le capital et le management de la famille Bouhy en 2014, l’entreprise, devenue dès lors le groupe Burby’s, se fixe un nouvel objectif : faire renaître la mythique marque automobile Mini Moke, mais en version électrique.
Nous avons aujourd’hui trois modèles homologués pour la route
Deux ans plus tard, la E-Moke conçue à Villefranche, sortait d’une usine chinoise. « Nous avons aujourd’hui trois modèles homologués pour la route », se félicite Jean-Christophe Burnichon. Le catalogue comporte des versions 2 places sans permis et 4 places avec permis, électriques ou à essence, toutes en aluminium ; et bientôt (début 2019), un 4X4 électrique. En 2018, Burby’s a vendu 250 golfettes et bus électriques pour 2,5 millions d’euros de chiffre d'affaires et 150 Moke pour 1,5 million d’euros.
Les Moke sont destinées à la fois à des entreprises et à des particuliers. Marine Bouhy, présidente du groupe, est claire à ce sujet : « La cible, c’est SBM, Sun, Beach, Money » ! Il s’agit essentiellement des zones littorales les plus cossues en France, Italie, Espagne, Royaume-Uni, Allemagne, Suède, Tahiti et Ile Maurice.
Objectif : multiplier le CA par 6 d'ici 2022
Après cette première expérience réussie, le groupe Burby’s entend aller plus loin : lancer sa propre marque de véhicules électriques, accroître la gamme, développer les moyens de production en France (une usine devrait être construite pour la MiniMoke sur le territoire national), renforcer le management à l’international et le le réseau de distribution.
Le groupe, qui construit en outre un show-room visible depuis l’A6 à Villefranche, a donc besoin d’argent frais. Il compte entrer en bourse fin 2018, sur Euronext Paris (Access) pour lever 4 millions d’euros. « La bourse nous permettra de lever des fonds en restant indépendant, justifie Marine Bouhy. Cela nous offrira également un surplus de notoriété et c’est finalement ce qu’il y a de mieux pour accélérer notre croissance. »
Le groupe, qui emploie 12 collaborateurs, devrait rapidement passer à 20 personnes. D’ici 2022, il ambitionne d’atteindre un chiffre d’affaires de 10 millions d’euros pour les traditionnels véhicules électriques (1.000 unités) et de 15 millions d’euros pour les Mini Moke (500 unités).