Depuis plus de 60 ans, les Bénédictines de Chantelle développent, fabriquent et condi-tionnent à l’abbaye des soins cosmétiques.
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Depuis 1954, les Bénédictines de l’abbaye de Chantelle développent et fabriquent des cosmétiques naturels au cœur d’un monument historique classé. Une entreprise atypique, qui se développe à l’export.
Pour vivre de leur travail, les Bénédictines de Chantelle ont imaginé des produits d’hygiène misant sur les bienfaits des plantes. Un savoir-faire traditionnel qui s’est étoffé notamment grâce à des salariés laïcs (10 personnes associées à 10 sœurs), experts de la cosmétologie ou du commerce, au sein de la Société nouvelle des fabrications des Bénédictines de Chantelle. Ces lotions, crèmes, shampoings… à 98 % d’origine naturelle, sont aujourd’hui développés dans le laboratoire de l’abbaye, sous contrôle dermatologique.
5 % du chiffre d'affaires investi en R & D
A la tête de cette entreprise qui revendique 1 million de chiffre d'affaires par an, la directrice Betty Bouzin, ingénieure de formation, associée à la Mère abbesse Pascale, gérante de l’entreprise. « Nous sommes une entreprise normale, avec des objectifs précis à atteindre. Les salariés se sentent privilégiés, dans une organisation qui a de fortes valeurs humaines. Nos bénéfices assurent la santé de l’entreprise, le développement de nouveaux produits ou la préservation du monument », explique Betty Bouzin dont l’entreprise investit 5 % de son chiffre d’affaires annuel dans la R & D. « Une nouvelle formule représente en moyenne deux ans de développement et entre 20.000 et 30.000 euros d’investissement. »
Développement à l’export en 2019
Toujours en phase avec les tendances, la société a adapté ses packagings, ouvert une boutique en ligne en 2014 et s’affiche sur les réseaux sociaux. Forte d’un réseau de 150 revendeurs essentiellement monastiques assurant 40 % du chiffre d’affaires, la marque continue de miser sur la qualité des produits et un concept local et autonome, gérant l’expédition et la vente en boutique, assurée par les religieuses. En 2019, la marque se lance à l’export : sur le marché allemand d’abord. Elle prépare des packagings en anglais, allemand, italien et espagnol. Une démarche insufflée par une sœur allemande et soutenue financièrement par Bpifrance.
Cet article a été publié dans le numéro 2354 de Bref Eco.