Geneviève Colonna d'Istria
Le plan France Relance, initié par le gouvernement pour permettre une reprise économique rapide, prévoit de débloquer une enveloppe de 36 millions d’euros pour le Cantal. Une bouffée d’oxygène pour une économie très dépendante du tourisme.
La station du Lioran fait partie des bénéficiaires de cette enveloppe dédiée essentiellement au financement de projets concernant la transition énergétique. Symbole de l’activité touristique et économique cantalienne avec plus 130 employés en saison hivernale et 50 en saison estivale, le site fait vivre également de nombreux commerces, hébergements et restaurateurs. Au plus fort de la saison, le Lioran compte jusqu’à 300 emplois induits. Comme ailleurs, la fermeture des stations de ski cet hiver a mis à mal ces équilibres.
Démolition du Grand Phénix
Sur les 36 millions d'euros consacrés au Cantal par le plan France Relance, 3,2 millions iront, dans la station du Lioran, au recyclage de la friche du Grand Phénix, permettant la réhabilitation du bâtiment et de ses 124 appartements laissés à l’abandon depuis 2011. « Cette enveloppe va nous permettre de démolir l’existant pour rebâtir et trouver de nouveaux financeurs privés. Mais en ciblant un plan de relance uniquement sur la transition énergétique, cela crée un goulot d’étranglement dans le secteur du BTP. Il aurait fallu élargir les aides à d’autres domaines », déplore le président LR du Département, Bruno Faure, qui espérait plutôt 50 millions d'euros d’aides.
« Le soutien de l’État à la station vise à faire face à l'impact de la crise sanitaire, et au-delà, à promouvoir son développement », expliquent quant à eux Serge Castel, Préfet du Cantal, et Cécilia Mourgues, Sous-Préfète à la relance.
Protéger l’activité touristique
Aux 36 millions d'euros se sont ajoutées plusieurs autres mesures d’urgence en faveur du Cantal : plus de 50 millions d'euros de fonds de solidarité au bénéfice de 5 172 entreprises, 30 millions d'euros d’activité partielle, et près de 193 millions d'euros de Prêts Garantis par l’État au bénéfice de 1 337 entreprises. « Ces indemnisations ont permis de conserver l’activité touristique, insiste la préfecture, mais également les emplois, permanents et saisonniers, de la station et des vallées ».