Malgré une gestion équilibrée, la Ville de Lyon devrait pâtir de la baisse des dotations d’Etat.
Le maire de Lyon, Gérard Collomb, et son adjoint délégué aux finances, Richard Brumm, ont présenté le compte administratif 2013 de la Ville de Lyon. Malgré un niveau d’investissement élevé sur le mandat passé - 674 millions d'euros - la capacité de désendettement de la commune a été maintenue à 4,5 années, ce qui fait de Lyon l’une des grandes villes de France les plus rigoureuses dans sa gestion.
En revanche, les perspectives pour le mandat qui vient de débuter sont moins reluisantes. La baisse des dotations de l’Etat aux collectivités locales combinées à la hausse de certains prélèvements, tels que les fonds de péréquation ou les cotisations à la caisse de retraites des agents des collectivités, annoncent en effet des efforts importants à venir. Pour y faire face, Gérard Collomb veut faire des économies de fonctionnement de 40 millions d'euros sur six ans. Par ailleurs, comme il l’avait annoncé pendant sa campagne, la fiscalité sera augmentée de 5 % dès l’année prochaine, pour un gain théorique de 16 millions d'euros. Enfin, le recours à l’emprunt devrait également servir de levier : la capacité de désendettement de la Ville serait ainsi portée à 9,8 ans en 2020 pour une dette de 538 millions d'euros.
L’investissement pourrait aussi pâtir de cette situation. Car, si le maire souhaite maintenir la barre à 600 millions d'euros, il n’envisage pas de dépasser ce chiffre. Un cadrage qui reviendrait à une baisse de plus de 10 % d’un mandat à l’autre.
Steven Dolbeau
Photo : Gérard Collomb, maire de Lyon.
Bref Rhône-Alpes n° 2165 du 25/06/2014
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