Jade Le Maître et le robot d’accueil Heasy.
C.D.
Courant décembre, « cent jours après le premier prototype présenté au CES de Las Vegas », Hease Robotics va livrer ses premières « vraies » commandes !
Treize robots d’accueil qui iront rejoindre deux clients dont l’identité ne peut être dévoilée pour le moment : « Après deux ans de recherche et d’expérimentation, il était temps de lancer l’industrialisation », sourit Jade Le Maître, cofondatrice de Hease Robotics aux côtés de Max Vallet. Rejoints cet été par un troisième associé, Eric Bonnet, ils ont réuni les fonds nécessaires pour passer à la phase d’industrialisation.
Des expérimentations positives
En 2017, l’entreprise qui emploie désormais 34 personnes, avait testé Heasy, son robot, auprès de Keolis, E.Leclerc, Vinci, Total… « Cela nous a permis de voir à quoi pouvait être utile notre robot et de constater une augmentation de l’interaction », précise Jade Le Maître. Avec son écran tactile, Heasy, qui se déplace mais ne « parle » pas, peut renseigner les clients sur des horaires, des promotions, ou encore réaliser un sondage…
En 2019, Hease Robotics espère ainsi franchir le cap des 200 robots vendus. Des robots qui sont fabriqués dans son atelier de Bel Air Camp à Villeurbanne. « Mais attention, nous ne sommes pas dans une course au chiffre d’affaires ! précise la directrice technique. Avant de vendre ou louer un robot, nous proposons d’abord au client une étude pour voir ce que pourrait lui apporter Heasy. Ensuite, nous faisons l’expérimentation, puis après seulement, nous concluons la vente ou la location. » Une fois chez le client, un « robot manager » est formé : « Nous voulons que le client soit autonome et puisse ajouter du contenu », explique Jade Le Maître.
Une Femme de l’économie
Ingénieur franco-allemande en technique de production, Jade Le Maître a été lauréate 2017 des Femmes de l’économie Rhône-Alpes. « Ce prix m’a permis d’avoir de belles opportunités et donne une bonne visibilité, démontrant par là même qu’une femme peut travailler dans la robotique », ajoute, humblement, celle qui vient de rejoindre le Top 50 de Forbes des Femmes les plus influentes dans les Tech en Europe…
Cet article a été publié dans le numéro 2350 de Bref Eco.