Max Vallet s’est associé avec Jade Le Maître pour créer Hease.
C.D.
Depuis le mois d’octobre, les anciens locaux d’Alstom à Villeurbanne voient circuler de drôles de machines...
C’est dans cet espace, désormais baptisé Bel Air Camp (filiale de DCB International), que Max Vallet a choisi d’installer ses deux entreprises sur près de 1.000 m² : Evotion et Hease. Petit retour en arrière : après une première expérience chez IBM, cet Auvergnat d’origine intègre une entreprise lyonnaise de robotique qui sera reprise par Awabot. « En 2013, j’ai décidé de quitter l’entreprise pour monter mon propre projet », se rappelle-t-il.
En novembre de la même année, Evotion, loueur de robots pour les professionnels et l’événementiel, est officiellement créé. Et l’affaire marche : deux ans plus tard, l’entreprise emploie quinze personnes et dispose d’une filiale en Angleterre : « Nous allons dépasser le million d’euros cette année », fait remarquer Max Vallet qui décide pourtant, courant 2016, de prendre du recul. Il quitte la direction opérationnelle d’Evotion avec une idée en tête : « Je me suis aperçu que dans l’offre de robots existante, il en manquait un pour l’accueil. »
Un robot d’accueil au service du retail
Quelques mois plus tard, Hease, c’est son nom, est présenté au CES de Las Vegas où il rencontre « un très bon accueil ». « Son design, sa taille et son comportement ont été pensés pour que Hease soit facilement accepté dans les lieux publics ».
Car même s’il ne parle pas - il communique via son écran posé sur son ventre - Hease sera présent dans les lieux de passage (gares, aéroports, centres commerciaux, etc.) pour répondre aux questions du public et interagir avec lui : où sont les toilettes ? sur quelle voie part mon train ? etc. Il pourra également accueillir un terminal de paiement.
Hease Robotics (huit personnes), qui a noué un partenariat avec Atos, veut se positionner en tant qu’intégrateur : « Nous fournirons le châssis et pourrons y intégrer des technologies extérieures. »
Robot en mode « ouvert », Hease va être expérimenté en mai/juin : « D’ici là, nous aurons produit une dizaine de robots sur notre chaîne d’assemblage », indique Max Vallet qui va chercher à lever 2 à 3 millions d’euros en fin d’année.
Cet article a été publié dans le numéro 2276 de Bref Eco.