Virginie Boissimon-Smolders donne de l'importance à être une entreprise inclusive et écoresponsable.
IPM
Après avoir étudié l'impact de ses bornes interactives sur l'environnement, IPM France, acteur du secteur depuis 30 ans basé à Romans-sur-Isère, s'apprête à lancer ses premiers appareils écoconçus.
Autant engagée dans l'inclusion afin de rendre les services numériques accessibles, que dans un numérique responsable (l'entreprise a obtenu le label « Numérique Responsable » en octobre 2024), IPM France annonce la mise en œuvre d'améliorations dans l'écoconception de ses bornes.
L'entreprise, qui fournit notamment les bornes des Vélib' à Paris, Lyon Aéroport ou encore la CNAM et la CAF, a réalisé un diagnostic d'écoconception qui a duré près de 8 mois. « Avec le soutien de Bpifrance, nous avons choisi un produit phare de notre gamme et nous avons analysé tout son cycle de vie », détaille Virginie Boissimon-Smolders, la Pdg de l'entreprise. « Nous avons étudié l'impact de chaque composant du produit, cela a été un recensement de données important. [...] Notamment en relevant quelles sont les entreprises qui produisent des composants dans la borne, quel est l'impact du transport des composants... »
De la conception modulaire à la filière de traitement des déchets
Ainsi, IPM France a relevé 10 pistes d'améliorations pour améliorer son impact environnemental. « Nous avons deux grands types de leviers d'actions. L'un qui porte sur la conception, sur le choix des matériaux. L'autre qui est davantage lié au modèle économique pour se rapprocher de ce que l'on appelle l'économie de la fonctionnalité et qui vise à réfléchir à des modèles de ventes qui sont plus proches de la valeur d'usage que de la possession », ajoute Virginie Boissimon-Smolders.
Cependant, l'entreprise n'a pas attendu ce diagnostic de conception pour s'intéresser à l'impact environnemental de ses produits. « Typiquement sur le choix des matériaux et la tôle de la borne, nous faisons attention à son épaisseur pour gagner en poids et en impact », insiste la présidente et directrice générale de IPM France. « Nous faisons aussi du retrofit. C’est-à-dire que nous reconditionnons la borne pendant son cycle de vie au lieu de la changer entièrement. Puis, en fin de vie, nous la récupérons et l'intégrons à la filière de traitement des déchets ».
IPM France met l'accent sur la diversité
Cette entreprise qui réalise un chiffre d'affaires de 5 M€ et qui emploie 40 salariés fait partie des 2,64 % des PME et ETI industrielles françaises à être dirigées par une femme. L'entreprise compte 34 % de femmes dans ses effectifs. « On est content parce qu'elles ne sont pas uniquement sur des postes de communication ou marketing. Nous avons une technicienne de production par exemple », précise Virginie Boissimon-Smolders. Une diversité qui ne s'arrête pas seulement au genre. L'entreprise met aussi en avant sa diversité générationnelle. « On a des personnes qui sont là depuis 30 ans et qui vont partir à la retraite, comme nous avons de jeunes apprentis. C'est ce mélange qui crée de l'intelligence collective ».