La jeune société Upmem a réuni 3 millions d’euros pour lancer la commercialisation d’une nouvelle génération de puces pour les applications de calcul intensif en données. La cible privilégiée ? Les centaines de milliers de serveurs de la côte ouest des Etats-Unis.

Créée en 2015 par le trio composé de Jean-François Roy (COO), Gilles Hamou (CEO), Fabrice Devaux (CTO), Upmem a récolté 3 millions d’euros en capital grâce à un tour de table mené par C4 Ventures, avec Partech Ventures, Supernova Invest, Western Digital Capital, Crédit Agricole et des entrepreneurs des hautes technologies.

Au-delà, la start-up vient de recevoir de la part de l’Etat et de plusieurs banques privées une somme de 3 millions d’euros en aides dans le cadre d’un concours qui était conditionné à sa capacité à intéresser au préalable des investisseurs.

Optimiser la manipulation de données

Avec ces fonds, la société grenobloise va passer à la deuxième étape de son existence : la commercialisation de sa solution de gestions de données. Dans un communiqué, Upmem explique que la puce PIM (Processing-In-Memory) intégrant son processeur, appelé DPU (pour DRAM Processing Unit) et la mémoire dynamique (DRAM), l’ensemble associé à son kit de développement logiciel, pourrait, selon la société, « accélérer 20 fois les applications manipulant beaucoup de données », avec un très faible coût énergétique additionnel.

Entrée en production d'ici la fin 2018

Upmem travaille à l’organisation de sa montée puissance. Elle négocie en ce moment avec les quelques industriels capables de fabriquer des supports de la mémoire Dram. Pour toucher en direct ses futurs clients, gros consommateurs et générateurs de données comme Facebook, Google, Apple ou Amazon, la société va ouvrir sur la côte ouest américaine un bureau technico-commercial dans les prochains mois. Elle a prévu d’entrer en production d’ici un an avec un objectif de chiffre d’affaires « substantiel » et sur lequel ses dirigeants restent discrets histoire de « ne pas attirer les convoitises. »