A Crolles, le projet de ST Microelectronics et de GlobalFoundries devrait être livré dans le courant 2027.
DR STMicroelectronics
Le dossier industriel porté par STMicroelectronics et GlobalFoundries à Crolles près de Grenoble sera soutenu à hauteur de 2,9 milliards d’euros par La France avec l’aval de L’Europe. Le projet annoncé à l’été 2022 porte sur la construction d’une usine de fabrication de galettes de 300 mm pour le marché des semi-conducteurs.
Le ministre de l'Economie, Bruno Le Maire, a donné le montant de l'aide d'État accordée à la nouvelle usine de semi-conducteurs de ST Microelectronics et GlobalFoundries à Crolles, près de Grenoble : 2,9 milliards d'euros. Ce projet à 7,5 milliards d'euros s'inscrit dans le cadre du Chips Act, le programme de l'Union européenne destiné à renforcer la place de cette dernière sur un marché des semi-conducteurs dominé par les fabricants taïwanais et coréens. Le site en construction consiste à étendre l’une des deux unités de production de galettes de 300 mm.
620 000 galettes de 300 mm par an
Le projet officialisé en ouverture du dernier sommet Choose France de juillet 2022 dont le montant initial était de 5,7 milliards d’euros devait initialement arriver à pleine capacité en 2026. La mise en service du site est reportée à 2027, avec toujours le même objectif de production : 620 000 galettes de 300 mm par an selon une répartition de 58 % des volumes pour GlobalFoundries et de 42 % pour STMicroelectronics. Entouré de Jean-Marc Chéry pour le groupe franco-italien STMicroelectronics, et de, Thomas Caulfield, pour l'américain GlobalFoundries, lors de la signature de la convention de soutien public, Bruno Le Maire a expliqué que « le projet permettra d'ajouter pratiquement 6 % de nouvelles capacités de production à la capacité européenne existante. »
Des contreparties demandées par l'État
En contrepartie de l’aide de 2,9 milliards, les deux industriels se sont engagés à rendre prioritaires les commandes, jusqu'à 5 % des capacités annuelles de production, « pour servir des besoins souverains, de sécurité nationale, ou des besoins spécifiques aux TPE et aux PME ». Par ailleurs, « si l'usine est plus rentable que prévu », une part de cette aide d'État sera remboursée aux autorités publiques. Les termes contractuels de cette option n’ont pas été dévoilés.