L’entrepreneur Michel Resseguier est spécialisé dans le retournement et la transformation d’entreprises.
Fabrice de Silans
Malgré une envolée des coûts (transports, matières premières, énergie), les Papeteries du Léman, qui se sont beaucoup transformées ces dernières années, ont bouclé leur dernier exercice sur des résultats très corrects. L'heure est à l’augmentation des capacités de production.
Depuis sa prise de fonction comme président en 2014, Michel Resseguier, spécialisé dans le retournement et le redressement d’entreprises, s’est attaché à repositionner les activités du fabricant de papier fin et ultra-fin destiné à l’industrie du tabac et à l’édition (ouvrages religieux, notices de médicaments…). Pour compenser la quasi-disparition du marché des catalogues et des annuaires qui a représenté jusqu’à un quart des ventes, la production s’est diversifiée, en particulier, vers le papier de cuisson. La culture de l’entreprise a également évolué avec la mise en place d’équipes complètes et autonomes dédiées au fonctionnement de chacune des trois machines du site. Cette organisation permet d’améliorer les performances économiques, sociales et environnementales de l’usine reconnue pour son savoir-faire technique et ses capacités à innover.
Un important plan d’investissement
Détenue depuis 2009 par PVL Holding (groupe Bolloré Thin Papers), également propriétaire des Papeteries des Vosges, l’usine est née en 1921 sur les rives du lac Léman. « Ce centenaire, que nous avons fêté le 2 juin, a été pour nous l’occasion de rassembler toutes nos parties prenantes - y compris les salariés en retraite - après une période Covid qui n’a pas favorisé le vivre ensemble », poursuit son président.
Cet anniversaire intervient alors que les Papeteries du Léman conduisent un plan d’investissement de 14 millions d’euros afin de modifier et accroître les capacités des outils de production. L’enveloppe vient s’ajouter aux 4 millions d’euros investis chaque année sur le site. Michel Resseguier est par ailleurs à l’affût d’opportunités de croissance externe, en France et à l’international. La société, qui dépassait allègrement les 100 millions d'euros de chiffre d'affaires autrefois, a réalisé 86,5 millions d'euros en 2021 avec ses 230 salariés.
Cet article a été publié dans le numéro 2502 de Bref Eco.