A Lyon, Cofely peut désormais suivre, analyser et prédire le fonctionnement de ses installations pour en ajuster le fonctionnement.
A.R.
La direction « réseaux de chaleurs urbains et utilités industrielles » d'Engie Cofely Sud-Est a mis en place, il y a un an, un centre de supervision de ses quinze installations sous gestion. Le gain en termes de performances est tel que le concept va être reproduit sur toute la France.
Basée à Lyon Confluence, la direction « réseaux de chaleurs urbains et utilités industrielles » chapeaute des réseaux de chaleur de taille moyenne (1.000 à 10.000 logements) comme ceux de Rillieux-la-Pape, Saint-Etienne, Clermont, Moulin, Aubenas, Firminy, Bourg-en-Bresse, Marseille… ainsi que deux sites industriels, celui du CEA à Grenoble et celui de Peugeot à Sochaux.
Tous ces sites fonctionnent avec 50 % d’énergie renouvelable minimum, le gaz n’arrivant qu’en complément. Dans un objectif d’optimisation du mix énergétique au bénéfice des ENR, décision a été prise de concevoir un centre de supervision, permettant de rapatrier toutes les données (1.600 paramètres par minute pour chaque site !) afin de les analyser et de prendre de meilleures décisions d’exploitation.
Nous sommes le GPS de l’exploitant
« Ce n’est pas une couche de contrôle mais de soutien, précise David Brunner, directeur industriel. Nous mettons en place des indicateurs en temps réel et des outils de modélisation qui débouchent sur des prédictions permettant de réaliser des ajustements. Un logiciel émet des préconisations que nous suivons ou non, en concertation avec les responsables des sites. En quelque sorte, nous sommes le GPS de l’exploitant. »
Des résultats probants après un an seulement d’exploitation
Ainsi, le système permet-il d’ajuster le stock de bois, le nombre de chaudières à allumer, de mieux régler certains mécanismes, de comprendre les dérives constatées… « Nous mutualisons également les expériences d’avaries entre les sites, ce qui nous permet de prévenir les pannes » continue David Brunner.
Résultat ? Augmentation de 10 % de la part biomasse sur le site d’Aix-en-Provence, hausse de l’utilisation de la chaleur de l’incinérateur de Rillieux, progression de la récupération de la chaleur de cogénération sur un autre site. Autant de gains en marge commerciale et en bilan carbone. Tout cela pour 50.000 euros d’installations informatiques.
D’où la mise en place dans toutes les directions régionales d’un dispositif identique à l’initiative lyonnaise.