Le premier méthaniseur de Méthajoule à Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal.
Le groupe auvergnat Chadasaygas, via sa filiale Méthajoule, vise à l’horizon 2026 la réalisation d’une centaine d'unités de méthanisation représentant quelque 50 MW de puissance installée.
Fondée en 2011 par Olivier Bouttes, la société Méthajoule est spécialisée dans le développement, la construction, la maintenance et l’exploitation d’unités de méthanisation territoriales. Depuis la mise en service, en 2017, de son premier méthaniseur à Saint-Bonnet-de-Salers dans le Cantal, elle engrange les commandes.
L'entreprise prévoit d'ores et déjà l’ouverture d’un deuxième équipement au sein de la zone d’activités des Quatre Routes de Salers. L’énergie produite par cette installation servira à alimenter un hôtel d’entreprises ainsi que le process de fabrication d’une brasserie. La construction d’un 3e site sera lancée au second trimestre de cette année à Besse-et-Saint-Anastaise dans le Puy-de-Dôme.
Deux autres unités territoriales sont en développement dans le Livradois, ainsi que d’autres dans le Cantal et en Haute-Loire. Un projet est également en cours de développement à Vichy dans l’Allier en partenariat avec Vichy Communauté, Engie et le fonds régional Oser. Enfin, un autre dossier devrait être concrétisé en Bretagne.
Ce sera la première opération de Méthajoule hors de ses frontières régionales. « Nous nous engageons à revendre l’énergie thermique à un prix correspondant à la moyenne nationale sachant que dans les zones rurales, le coût est de 30 % plus cher. Nous créons de la richesse avec des sous-produits non valorisés aujourd’hui. Notre objectif est de construire des systèmes énergétiques locaux qui auront pour vocation de dynamiser les territoires et de fédérer les collectivités, le monde agricole et les entreprises », souligne Olivier Bouttes.
Convertir le biogaz en hydrogène
D’autres projets existent. Le groupe Chadasaygas travaille actuellement à la création du premier site d’approvisionnement en bioGNV qui alimentera les camions de collecte d’ordures ménagères de la communauté de communes du Pays de Salers. Avec l’entreprise Matière d’Aurillac dont il est partenaire, il étudie également un système pour convertir le biométhane en hydrogène.
Autre piste de développement : la géothermie. Actuellement, le groupe planche sur quatre zones de prospection, les secteurs de Chaudes-Aigues d’où il tire le nom du groupe, ceux du Sancy et de Limagne ainsi qu’un autre sur l’Ile de la Réunion.
Par ailleurs, la construction du futur siège social du groupe à Châtel-Guyon va s’engager prochainement (portée par SR Développement pour un montant d’un million d’euros). Ce sera l’un des premiers bâtiments d’activités à énergie positive à voir le jour dans le Puy-de-Dôme. De quoi réjouir Olivier Bouttes dont l’objectif est « d’inscrire son activité dans la durée pour les générations futures ».