Dix ans après sa création, Méthalac s’est hissé parmi les leaders de la méthanisation agricole en France. La société familiale lyonnaise a déjà conçu et construit une cinquantaine d’unités dont elle assure aussi la maintenance et le suivi.

Méthalac réalise chaque année une douzaine d’installations nouvelles, en France et à l’international. Son positionnement ? Des méthaniseurs de taille moyenne ou grande présentant un niveau d’automatisation important. Ouverts en 2018, ses locaux de Savoie Technolac lui ont permis de regrouper deux entités : Biogaz Services et Méthalac qui conserve un bureau de cinq personnes à Belmont-Tramonet. Ingénieur agronome et fils d’agriculteur, Laurent Pauchard, son fondateur, est parti en 2009 se former en Allemagne, un pays précurseur en matière de méthanisation agricole. Revenu en France en 2012 pour créer Méthalac, il propose depuis aux agriculteurs de diversifier leurs revenus en produisant une énergie verte à partir de matières organiques fermentescibles.

Expansion géographique

La société, qui a stabilisé depuis trois ans son chiffre d’affaires à hauteur de 17 millions d’euros, emploie une équipe d’une cinquantaine de personnes (ingénieurs, dessinateurs, monteurs, automaticiens, techniciens de maintenance…) dont les compétences permettent d’internaliser toutes les tâches. Elle compte bien poursuivre son développement sur le marché français via la réalisation de nouveaux projets mais aussi des extensions et optimisations de sites existants.

Méthalac s’intéresse aussi à la valorisation du lactosérum. Elle a concrétisé une première réalisation dans un alpage situé à Aime-La Plagne (Savoie). L’installation traite un total de 540.000 litres de petit lait sur les 100 jours de la saison d’estive, qu’elle valorise sous forme d’eau chaude utilisée pour la fabrication du Beaufort et pour des besoins sanitaires (nettoyage de la fromagerie et des chalets d’habitation).

Dans l’avenir, l’entreprise veut renforcer sa présence en Europe (en particulier en Espagne) et en Amérique du Nord grâce à l’ouverture d’une filiale aux États-Unis.

Cet article a été publié dans le numéro 2516 de Bref Eco.