Regus compte 3.200 centres d'affaires dans le monde.
Pionnier des centres d'affaires en France, Regus France n'a pas dit son dernier mot face aux nouveaux espaces et concepts qui pullulent. Rien qu'à Lyon, l'entreprise prévoit déjà trois nouveaux espaces et espère y déployer sa nouvelle marque de coworking Spaces. Entretien avec Christophe Burckart, directeur général de Regus France.
Bref Eco : Le marché de l'espace de travail flexible s'accélère. Comment Regus, acteur historique, réagit à ce phénomène ?
Christophe Burckart : Regus suit le même rythme ! Rien que ces trois dernières années, nous avons ouvert 56 espaces en France, soit plus que ce que nous avons fait en trente ans ! Nous comptons désormais 110 centres en France et 3.200 au niveau mondial.
Bref Eco : Quelle est votre stratégie de développement ?
Christophe Burckart : Nous sommes aujourd’hui présents dans 46 villes en France et souhaitons poursuivre notre développement en nous renforçant sur les villes où nous sommes déjà, mais également sur d'autres villes de taille moyenne où nous ne sommes pas implantés.
Nous avons également développé de nouveaux formats pour nous adapter à la demande de nos clients. C'est le cas avec Spaces dédiés au coworking communautaire, ou encore de Regus Express pour les gares, les aéroports, etc. Nous avons également une coentreprise avec Orange et la Caisse des Dépôts pour les espaces « Stop and Work » que nous ouvrons en deuxième et troisième couronnes, comme c'est déjà le cas sur la zone Centr'Alp à Moirans.
Nous souhaitons implémenter notre concept de coworking communautaire Spaces à Lyon
Bref Eco : Justement, où en êtes-vous de votre développement dans la région Auvergne-Rhône-Alpes ?
Christophe Burckart : Nous comptons cinq centres Regus à Lyon (bientôt six avec l'ouverture de Villeurbanne, N.D.L.R.), dont quatre autour de la gare Part-Dieu. Nous avons clairement la volonté d'en ouvrir d'autres dans des quartiers prioritaires tels que Gerland, Perrache, la Confluence et la Presqu'île. Pour ces centres, nous cherchons des surfaces d'environ 1.000 m2 alors que pour le concept Spaces, nous avons besoin d'au minimum 2.500 m2. Nous souhaitons d'ailleurs l'implémenter à Lyon qui est une ville très dynamique avec un tissu entrepreneurial intense !
A Grenoble, nous aimerions nous renforcer dans le centre-ville près de la gare. Nous regardons aussi du côté de la frontière suisse pour notre concept « Stop and Work ».
Bref Eco : Qu'est-ce qui fait aujourd’hui votre différence face à tous ces nouveaux acteurs qui apparaissent ?
Christophe Burckart : Notre force, c'est notre réseau ! En s'implantant chez nous, les entreprises ont accès à des bureaux dans le monde entier qu'elles peuvent géolocaliser et réserver via notre application. Regus est une société de services avant d'être une société immobilière. Et les entreprises l'ont bien compris : elles souhaitent aujourd'hui se recentrer d'avantage sur leur cœur de métier plutôt que sur les questions immobilières.
Aujourd’hui, notre portefeuille client est composé à 20 % de grands comptes qui décident d'installer leurs équipes en région dans des espaces comme les nôtres. Et cela a tendance à s'accélérer.