Le montant de la fraude s'élèverait à 20 millions d’euros par an sur le réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes.
Les deux principaux acteurs de la mobilité lyonnaise, TCL et TER Auvergne-Rhône-Alpes, viennent de lancer une opération conjointe de sensibilisation sur les consignes à respecter et les risques encourus dans les transports en commun, afin de prévenir les incivilités et limiter la fraude.
C’est le pôle d’échanges multimodal de Lyon Gorge de Loup qui a été choisi par les deux transporteurs. Un lieu où se croisent quotidiennement 30.000 usagers des TCL et 3.000 en provenance des TER. A titre de comparaison, le trafic quotidien des TER se situe à 175.000 voyageurs par jour, contre 1,7 million de voyageurs par jour pour les TCL.
Le coût de la fraude
Menée par une trentaine d’agents, cette opération de sensibilisation, parallèlement à celles menées par les deux transporteurs dans les milieux scolaires, vise à réduire le coût de la fraude. Celui-ci s’élèverait à 20 millions d’euros par an, sur le réseau TER Auvergne-Rhône-Alpes, et à 11 millions d’euros par an sur le réseau TCL.
Pour endiguer ces chiffres, les opérateurs engagent des moyens de plus en plus importants. Ainsi, la SNCF a doublé l’effectif de la police ferroviaire dans les TER. Il est passé de 80 à 160 agents. Elle a aussi financé l’installation de caméras à bord des TER et dans les gares. Les neuf plus importantes d’entre elles sont d’ores et déjà équipées, 32 le seront d’ici la fin de l’année et 85 à la fin 2019. Quant aux TCL, 23 000 contrôles sont effectués au quotidien.
Un pouvoir de police ferroviaire pour Laurent Wauquiez
Le président d’Auvergne-Rhône-Alpes veut encore aller plus loin. Aujourd’hui, 34 patrouilles de la police ferroviaire sont déployées dans les gares et les TER pour un coût de 11 millions d’euros par an. Le nombre de PV est en augmentation de 68 % et celui des interpellations de 28 %. Pour accroître l’efficacité de ces actions, Laurent Wauquiez souhaite lancer une loi pour doter la collectivité territoriale d’un pouvoir de police ferroviaire…
Il inaugurera d'ailleurs ce lundi 25 octobre le Centre régional de sécurité des transports (CRST) à la Gare de la Part-Dieu. Ce système, dédié à la sûreté sur le domaine ferroviaire « unique en France à l’échelle d’une région administrative », constitue une véritable « tour de contrôle ». En effet, le CRST visionne en direct les images des gares et de leurs abords et déclenche les interventions des équipes opérationnelles et coordonne les actions avec ses partenaires, Police, Gendarmerie et Douanes.