Les contraintes du relief, côté ouest de la métropole, donneront-elles naissance à un téléphérique urbain ? On n'y est pas encore !
DD
Le projet de téléphérique de l’Ouest lyonnais, entre Francheville et Lyon, provoque des remous au sein de la métropole lyonnaise.
Le Sytral (Syndicat des transports de l'agglomération lyonnaise) prend ses précautions et va saisir la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) en vue de la concertation qu'il souhaite mener à l’automne prochain.
Les téléphériques urbains ne sont pas légion en France. Et le projet lyonnais, sitôt annoncé par Jean-Charles Kohlhaas qui l’a promis avant la fin du mandat, n’a pas manqué de créer la polémique. D’abord en ce qui concerne les contraintes techniques et réglementaires ; mais aussi en ravivant les vieilles querelles entre un Ouest lyonnais plutôt aisé et un Est plutôt défavorisé.
Le rapport performance/coût
Autre élément du contexte : située elle aussi dans l’Ouest lyonnais, la cinquième ligne du métro, entre Alaï et Lyon, initialement qualifiée de prioritaire sous l’ancienne mandature, doit être ré-étudiée. Le relief vallonné de l’Ouest lyonnais a maintenu une voirie quasiment en l’état depuis le 19è siècle. Michel Rantonnet, maire de Francheville, dénombre aujourd'hui 100 000 déplacements/jour à destination du centre. « Le métro c’est une capacité de plus de 50 000 voyages par jour quand le câble plafonne à 10 000. Dans ces conditions, le métro doit être prioritaire et le téléphérique complémentaire », argumente-t-il.
Sauf qu’un projet de transport par câble, c’est 160 millions d’euros, alors que celui d’un métro s’évalue en milliards. « Les deux projets ne sont pas en concurrence, ils sont tous les deux à l’ordre du jour », a rétorqué Jean-Charles Kohlhaas. Ce sera donc à la CNDP de nommer un « garant » de l’équité lors de la prochaine consultation.