Michel Galibert, associé de Mémo Bank, s'est installé à Lyon pour développer son réseau en Rhône-Alpes.
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La néobanque Memo Bank a commencé son activité en octobre 2020 en Île-de-France et arrive à Lyon. Elle vise les PME et mise sur le savoir-faire de ses chargés d’affaires plus que sur le tout digital.
Il a fallu trois ans aux associés de Margo Bank, devenue cette année Memo Bank, pour concrétiser leur ambition de créer la première véritable banque indépendante depuis plus de 50 ans (depuis la banque Edmond de Rothschild). « C’est un projet (...) qui demande beaucoup d’argent », indique Michel Galibert, cofondateur, « car pour débuter, il faut 50 collaborateurs ». Une première levée de fonds de 6,4 millions d’euros a donc été menée pour recruter des compétences issues de la banque, du crédit, de la comptabilité, du juridique mais aussi de l’informatique car toute la technologie a été créée à partir de zéro. Le dossier a pu ensuite être présenté aux autorités compétentes avant une deuxième levée de fonds de 20 millions d’euros nécessaires aux garanties financières qui ont permis d’obtenir l’agrément définitif en juin 2020.
Nous n’avons pas une approche 100 % en ligne
L’activité a pu commencer quelques semaines plus tard. « Nous n’avons pas vocation à ouvrir des agences. Nous avons seulement des bureaux à Paris et bientôt à Lyon (dans la tour Silex 2 lorsqu’elle sera livrée fin 2021) mais nous avons des chargés d’affaires qui se déplacent auprès des clients. Nous n’avons pas une approche 100 % en ligne comme c’est le cas pour les banques qui s’adressent aux particuliers », insiste Michel Galibert.
Les clients visés sont les PME de plus de 2 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit quelque 130.000 entités en France. L’objectif des associés est de capter 4.000 clients dans les quatre ans.
Pour ce faire, Memo Bank a mis toutes les chances de son côté. Parmi les actionnaires, on trouve des institutionnels comme Bpifrance, Blackfin Capital Partners, Daphni mais aussi une vingtaine de chefs d’entreprise investisseurs comme Xavier Niel, Marc Simoncini, Jacques-Antoine Granjon, Yannick Hascoet (Kapten), Oleg Tscheltzoff (Fotolia), Thierry Petit (showroomprivé)… Ainsi qu’un conseil de surveillance constitué de professionnels capés de la banque et de la finance.
Nous sommes très ouverts au financement de la transformation numérique
Bien sûr, c’est sur la proposition de valeur que Memo Bank veut se démarquer. Exemple : des outils modernes pour la gestion des flux, des tarifications sans surprise, une rémunération du compte courant. « Nous nous démarquons également sur le financement », estime Michel Galibert. « Grâce à l’automatisation de certains éléments, nous répondons à une demande en une semaine. Nous sommes certes un petit peu plus chers en termes de taux mais nous compensons par notre réactivité et le vrai conseil d’un chargé d’affaires. Nous ne sommes pas sur un marché du tout gratuit. Les chefs d’entreprise ne rechignent pas à payer quand il y a un vrai service. Surtout, nous sommes très ouverts au financement de la transformation numérique qui rebute encore certaines banques », fait valoir l’associé.
Outre l’approche directe des clients, Memo Bank compte sur les apporteurs d’affaires comme les conseils en transformation numérique ou les comptables pour s’implanter à Lyon avant de poursuivre sa conquête territoriale dans l'Hexagone.