Pour Fatima Berral, les prochains partenariats ou acquisitions auront lieu dans le BIM et l’acquisition massive de données.
Editeur de logiciels Saas pour les professionnels du BTP, Sogelink surfe sur une réglementation toujours plus complexe en proposant des solutions de simplification du quotidien. Mêlant croissance organique et externe, son chiffre d'affaires progresse de 20 % par an.
Tout commence pour Sogelink il y a près de vingt ans, avec la solution Dict, que le fondateur, Ignace Vantorre, met sur le marché pour les déclarations de travaux et la localisation des réseaux. Puis, Sogelink élargit ses expertises. Pour cela, les recrutements passent non seulement par des compétences informatiques mais aussi par des compétences métier. « Aujourd’hui, nous adressons tout un écosystème avec trente solutions. Nous sommes passés de 20 à 180 collaborateurs et nous connaissons une croissance de 20 % par an, se félicite Fatima Berral, directrice générale. Nous développons également notre présence sur l’ensemble de la chaîne de valeur sauf avec des acquisitions telles qu’Atlog en 2014 dans le monde de la topographie et des réseaux. » Celle-ci réalisait 12 millions d’euros de chiffre d’affaires tandis que Springeo (SIG) achetée en 2017 et Axea Réseaux (topographie) en 2018 étaient quant à elles de toutes petites sociétés.
Le boom des diagnostics
En 2015, Sogelink s’est dotée d’une solution amiante, capable de gérer et dématérialiser tous les aspects de la réglementation. Au fil du temps, le créneau du TP s’est donc étendu au bâtiment et maintenant, Sogelink souhaite se développer sur tous les diagnostics réglementaires. Début mai, elle a passé un accord avec la société Ex’Im (30 M€ de CA), spécialiste des diagnostics, pour déployer massivement et rapidement ses solutions. « Ex’Im sera notre client mais sera aussi apporteur d’affaires grâce à son solide portefeuille de clients gestionnaires de patrimoine bâti », détaille Fatima Berral. Toujours en mai, Sogelink a racheté la société Carothèque, éditrice d’une plateforme permettant la gestion des problématiques d’amiante dans les voiries. « Nous avons une feuille de route ambitieuse (CA de 50 M€ en 2020, contre 38 M€ en 2018, NDLR) et nous savons tisser des partenariats pour ne pas refaire ce qui existe déjà » explique la directrice générale, pour justifier ces croissances externes.
Les prochaines avancées devraient avoir lieu dans le BIM et l’acquisition massive de données. Parallèlement, les recrutements se poursuivent : vingt à quarante postes sont en permanence ouverts. Dans les trois ans, Sogelink prévoit aussi d’aller à l’international : « Nous faisons en sorte que nos logiciels soient paramétrables pour la réglementation de tous les pays », conclut Fatima Berral.
Cet article a été publié dans le numéro 2374 de Bref Eco.