En phase exploratoire, des tests ont été effectués sur un groupe témoin de rameurs locaux pour valider l’usage des capteurs grâce à un ergomètre modifié.
Alice Treuvey - USMB
Avec le programme THPCA, des chercheurs de l'université Savoie Mont Blanc travaillent sur l'optimisation des performances des athlètes français pour les Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le programme THPCA (très haute performance sportive en cyclisme et aviron), est lauréat de l’appel à projets du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA) et de l’agence nationale de la recherche (ANR) financé par l’État. Il associe une douzaine de partenaires comme l’école Polytechnique (établissement coordinateur), les fédérations d’aviron et de cyclisme mais aussi l’Université Savoie Mont Blanc, l’Insa de Lyon, l’Insep, l’école Normale Supérieure le Lyon, les universités de Poitiers, Nantes, de Lorraine et du Mans. Chacune de ces structures apporte ses compétences spécifiques pour accompagner les sportives et sportifs de haut niveau dans leur entraînement.
Évaluer les conditions optimales
À l’université Savoie Mont Blanc, quatre enseignants-chercheurs, deux chercheurs postdoctorants et deux ingénieurs d’études du LIBM (Laboratoire interuniversitaire de biologie de la motricité)
essaient d’évaluer les facteurs précis qui impactent la performance des rameurs et des cyclistes sur piste afin de déterminer les conditions optimales leur permettant de développer le maximum de puissance possible tout au long de la course. « 33 médailles ont été obtenues aux JO de Tokyo toutes disciplines confondues mais il y a une marge de progression possible pour les JO de Paris en 2024 », commente Pierre Samozino, chercheur au LIBM. « Il y a une grande diversité d’épreuves en cyclisme et en aviron et souvent les athlètes français se retrouvent au pied des podiums dans ces disciplines. Il est donc vraiment intéressant d’aller chercher les petites choses qui leur permettront de gagner plus de médailles »
Une première phase exploratoire
De nouveaux capteurs ont été créés pour explorer les capacités physiques des athlètes dans des conditions plus proches de leur pratique. Des tests ont été effectués sur un groupe témoin de rameurs locaux pour valider l’usage de ces capteurs grâce à un ergomètre modifié permettant de moduler la résistance et l’inertie afin de simuler au mieux en laboratoire les conditions réelles de pratique. Une fois validés, ces tests seront reportés sur des athlètes en condition d’entraînement. Ces données permettront d’identifier les points forts et les points faibles de chacun afin d’aider à l’individualisation de l’entraînement.
Optimiser les performances
Le projet THCPA s’insère plus globalement dans une volonté de l'Etat de favoriser le lien entre les fédérations sportives et les laboratoires de recherche afin de maximiser le nombre de médailles lors des Jeux Olympiques (JO) 2024 de Paris. L'appel à projets lancé en 2019 puis en 2020 porte sur l’optimisation des infrastructures mais aussi sur l’optimisation des entraînements et des matériels.